[TOP 100] Stellantis : « Nous augmenterons la rétention client avec le VE »"

, mis à jour le 31/03/2022 à 16h05
En cumulant ses marques Peugeot, Citroën, DS, Fiat et Opel en RA1 et RA2, soit 5000 points de service, puis en ajoutant ses 1 400 Eurorepar Car Service, Stellantis annonce une capillarité sans contestation possible. Un maillage en règle et des réseaux qu’Aymeric Le Her, vice-président Pièces et Services de Stellantis, souhaite accompagner dans leur mutation : électrification, offre en pièces et services à 360°, conquête du territoire indépendant… et un mot d’ordre : l’exemplarité.
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Quels services apportez-vous aux réseaux ?

Aymeric Le Her : Nous poussons tous les pions pour faciliter la vie de nos réseaux. Avec Distrigo pour trouver la bonne pièce et celle qui manque, ajuster les prix, réduire les temps de livraison, gonfler le taux de service… Mais pas seulement ! Plus globalement, nous travaillons sur tous les outils digitaux à mettre en place dans les ateliers, le développement de la prise de rendez-vous en ligne, le carnet d’entretien, la vidéo du véhicule sur le pont avec Vidéo Check, les bornes déportées pour la dépose et la restitution du véhicule, avec un véhicule de location à disposition… Nous cherchons l’efficience en permanence afin de lisser au maximum la charge atelier avec des solutions qui sont proposées en premier lieu aux réseaux primaires mais très vite dupliquées chez les agents puis les Eurorepar Car Service.

Que deviennent les agents dans l’univers Stellantis ?

A. L.H. : La période est troublée par la résiliation des contrats, mais nous voulons les embarquer avec nous dans l’aventure Stellantis. J’ai eu l’occasion de m’exprimer avec eux sur le sujet. Je suis profondément convaincu de la force d’un réseau d’agents, via le maillage, l’offre clients, le positionnement prix… La seule chose qui change, c’est leur rattachement à leur concessionnaire référent. Dans le cadre des nouveaux contrats, ce dernier ne sera peut-être pas le même. Mais nous n’avons aucune velléité à tout bouleverser. C’est d’ailleurs pourquoi nous veillons à ce qu’ils soient également prêts pour l’électrification du parc. À ce jour, 60 % des agents sont équipés en bornes de recharge et en tables élévatrices pour le remplacement des batteries. C’est un vrai relais de croissance pour le groupe.

Électrification du parc : risque ou opportunité pour vos ateliers ?

A. L.H. : Le réseau constructeur a la main sur les véhicules électriques, c’est certain. À nous de tout faire pour la garder. La rétention client est toujours un enjeu et nous travaillons d’arrache-pied pour l’améliorer avec les contrats de services sur le VN (50 % de pénétration actuellement), ceux construits sur le VO… L’électrification du parc est clairement l’opportunité qui nous permettra non seulement de capter le client, mais aussi d’augmenter le ratio sur les contrats d’entretien : l’aspect technologique du VE l’orientera vers nos réseaux comme une réassurance, les contrats seront ajustés avec des packages tout compris… Nous affinons également la data pour avoir une meilleure connaissance client et améliorer la fidélité sur le sujet.

Certaines projections montrent un IAM détenant 70 % de parts de marché en 2030. Votre réaction ?

A. L.H. : C’est bien pour cela que nous voulons être un acteur majeur de la rechange indépendante ! Nous voulons participer à cette croissance en tant que distributeur de pièces via Distrigo. Concernant l’après-vente dans les réseaux primaires, nous avons identifié l’hémorragie et c’est pourquoi nous devons être encore meilleurs sur nos contrats de services en VN comme en VO, nos contrats d’entretien, nos alternatives avec la gamme Eurorepar, nos gammes de pièces en PRE, les pièces équipementiers… Une offre à 360°.

Comment répondez-vous aux ruptures d’appros ?

A. L.H. : C’est une réalité. Certaines pièces sont affectées, comme les faisceaux ou les semi-conducteurs… Nous cherchons alors des palliatifs chez d’autres fournisseurs, sous réserve qu’ils répondent au cahier des charges. Il n’y a pas d’angoisse pour l’instant. Nous faisons le maximum pour sécuriser les stocks.

Comment voyez-vous l’évolution du marché de l’après-vente ?

A. L.H. : Chacun cherche la part de marché sur un business qui reste rémunérateur et un parc certes perturbé mais qui ne cesse de croître. La concentration perdure car les marges se tassent. Et elle se poursuivra car le marché est exigeant en termes de coûts logistiques, investissements, formations… Le tout avec un point mort de plus en plus élevé. Pour retrouver de la rentabilité, il faut disposer d’une distribution importante, de services, d’offres… Alors seuls les meilleurs résisteront. À nous d’être exemplaires sur le sujet.

Muriel Blancheton

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