Decharenton resserre son maillage

Muriel Blancheton
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En 2017, les directeurs des quatre sociétés formant le groupe Autodistribution Decharenton reprenaient la suite de leur patron Jacques Pellevet, qui leur a cédé ses parts. 

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Au cœur du système : une belle affaire de 58 M€ générés par onze sites normands* et 430 collaborateurs, mais aussi 150 réparateurs, dont six sous panneaux AD (dans l’Eure), et le reste en Primum Auto , la marque maison. L’ensemble est toujours soutenu par deux fonds d’investissement (NCI Capital et Unexo ). Depuis, les cadres dirigeants n’ont pas chômé : en 2018, ils ont repris un atelier PL en périphérie de Caen, ouvert un nouveau site à Cherbourg (50) en 2019 « qui se trouve sur une belle rampe de lancement pour cette année, et nous annonçons également l’ouverture d’une nouvelle agence fin 2021 à Lisieux », lance Pascal Renault, l’un des cadres dirigeants. Pas de sortie de territoire annoncée pour l’instant, sachant que Decharenton « ne s’interdit rien dès lors que les intérêts du groupe sont respectés. Pour autant, il n’est pas question d’aller à Marseille ! Nous restons sur notre territoire normand et implantons une nouvelle logistique là où nous considérons que notre couverture n’est pas suffisante. »

La crise Covid a peu impacté le CA

Activité partielle, PGE sollicité mais non consommé, ouverture au lendemain du premier confinement pour servir les clients « en toute sécurité et avec le support de la centrale »… L’année 2020, malgré ses à-coups, est marquée par une reprise croissante qui devrait faire clôturer le groupe au-delà des 61 M€ pour 2021. Decharenton travaille avec une flotte en propre et des transporteurs quasi exclusifs – « ce qui évite les ruptures de livraison en plein confinement » – et s’appuie bien évidemment sur la plateforme nationale d’Autodistribution . Car la logistique reste le nerf de la guerre dans une zone fortement concurrencée, notamment par les plaques constructeurs : trois plaques Distrigo sont implantées à Caen (MDPR), Rennes et Le Mans. « Je note cependant que les plateformes régionales ne sont pas légion dans le secteur normand (départements 76, 14, 61) car Ragues et Niort, entre autres, ont fait le job ! »

* Decharenton (Argentan, Flers et Vire), AD Désert (Évreux, Pont-Audemer, Bernay et Vernon), Leroux Brochard (Hérouville-Saint-Clair) et Sodiama (Agneaux, Fougères et Saint-Hilaire-du-Harcouët).

Muriel Blancheton
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