G-Truck / MP Truck : stratégie payante
Les deux réseaux d’Alliance Automotive Group (AAG) capitalisent sur leur ADN fait de proximité et de technicité pour séduire les clients grands comptes. Et misent sur les nouvelles technologies pour rester dans le peloton de tête pour les années à venir…
AAG a une fois encore répondu présent sur le salon Solutrans, qui s’est tenu du 21 au 25 novembre à Eurexpo Lyon. Il a pu y mettre en avant son offre pièces, dont les collections NAPA, toute jeune marque déployée en PL (voir encadré). Et ses réseaux G-Truck/Top Truck et MP Truck, avec un maître-mot : capillarité. Car avec ses deux enseignes, le groupement revendique 314 points de service en France, dont 216 distributeurs, 228 ateliers et 138 centres dédiés aux contrôles règlementaires. « Nous sommes le premier réseau multimarque PL en France, et nous capitalisons sur cette proximité avec nos clients en leur apportant réactivité et technicité », déclare Jérôme Brunner, directeur trading Poids Lourd AAG. Une proximité, une technicité et un ADN multimarque qui obtiennent de plus en plus les faveurs des grands comptes, lesquels deviennent aujourd’hui hautement stratégiques : « Lorsque l’on voit les concentrations s’opérer chez les transporteurs, notre stratégie orientée vers les grands comptes porte ses fruits », commente-t-il. Même la problématique de main-d’œuvre qui parcourt tous les services de l’automobile en général, et le secteur du VI en particulier, peut avoir des conséquences bénéfiques pour les réseaux multimarques : « Les délais d’intervention chez les réseaux de marques s’allongent significativement ; certains transporteurs qui ne pensaient pas à nous auparavant poussent aujourd’hui nos portes et y trouvent du conseil pour piloter leur TCO et des solutions techniques. » De quoi revendiquer une croissance à deux chiffres sur 2023, supérieure à celle du marché, se félicite le directeur de l’activité PL d’AAG.
AAG mise sur l’hydrogène
Ce profil de clients impose un niveau de technicité élevé, les tracteurs Euro 6 n’étant plus rares dans les ateliers. Et les deux enseignes s’imposent comme de réelles alternatives aux constructeurs : si l’épisode du rapprochement avec Volta Trucks s’est certes mal terminé, il n’en a pas moins permis au réseau de rentrer de plain-pied dans l’électromobilité. Plus généralement, les néoconstructeurs de véhicules électriques ne sont pas insensibles à la densité du maillage offert par AAG pour s’implanter sur le sol français avec, à la clé, la possibilité d’obtenir l’information technique à la source…
En parallèle, le groupement s’est récemment rapproché d’une start-up bretonne, Efficient Hydrogen Motors (EHM), spécialisée dans le retrofit des véhicules lourds thermiques en véhicules hydrogène. Objectif : mettre au point un service commun de transformation – puis d’entretien - des camions afin de permettre aux clients d’entrer dans la mobilité zéro carbone à moindre frais. « Ce projet est 100 % made in France. Non seulement il s’inscrit dans notre stratégie de monter en compétences pour intervenir sur toutes les nouvelles énergies, mais il va aussi participer au verdissement du parc roulant. » Un projet d’ailleurs appelé à s’étendre : une fois la phase pilote validée en France, il devrait faire tache d’huile sur les marchés où AAG est présent en Europe, mais également en Amérique (Etats-Unis et Canada) via le grand frère GPC.