Ah, la rumeur… Impossible de l’arrêter, surtout quand elle semble venir confirmer ce que l’autre dit savoir, croyait déjà savoir ou aurait voulu savoir. C'est bien le cas de celle qui a fait plusieurs fois le tour du salon car elle est effectivement de taille, au moins symboliquement : Doyen s’apprêterait à rejoindre Groupauto International !A l’instar de la précédente que nous révélions quelques jours avant Equip Auto −
l’arrivée d’Oscaro chez Temot International qui devrait se confirmer cette semaine−, voilà donc un autre possible transfert de taille et dans l’autre sens. Si la rumeur se confirme –et elle le serait rapidement selon les initiés− Doyen, ses 6 entrepôts européens servant ses réseaux et clients en France, Belgique et Pays-Bas, vont venir ajouter leurs plus de 200 millions de CA espérés cette année aux quelque 8 milliards d’euros d'achats consolidés par Groupauto International et ses 3 000 points de vente répartis entre quelque 1 500 distributeurs implantés sur tous les continents...
Doyen fait peur....
Voilà un épisode de plus qui viendrait illustrer la croissante consolidation des achats qui anime le monde de la distribution des pièces et services liés et dont la récente fusion des achats entre Mobivia et Point S à l’international,
officialisée sur Equip Auto, n’est qu’un avatar de plus. C'est donc en ce sens une mauvaise nouvelle pour Temot qui ne profiterait pas pleinement de ce “Mercato des piéçards” : en même temps que les 300 millions d'Oscaro viendraient renforcer son équipe d'acheteurs, ces derniers perdraient les 200 millions de Doyen Auto Corporate...Au chapitre Oscaro, n'oublions pas qu'il se fournit aujourd’hui abondamment chez... Doyen pour les produits qu'il n'achète pas en direct chez les équipementiers. Si celui-ci quitte Temot, voilà donc une synergie qui ne se concrétiserait pas dans l'accouplement Oscaro/temot.Mais ce possible rapprochement Doyen/Groupauto International génère aussi de sourdes inquiétudes chez les grands fournisseurs équipementiers déjà communs aux deux entités. Car les conditions consenties à Doyen, champion du circuit court «made in Europe du Nord» ne sont pas les mêmes que celles consenties à Groupauto et notamment à son adhérent français Alliance Automotive Group, plutôt chantre du circuit long «made in Europe du Sud».Si au niveau du "triple net" (montant réellement facturé toutes remises et ristournes déduites), les écarts entre un Alliance et un Doyen sont probablement assez faibles, c'est au niveau du "facturé" que l'on peut sans risque compter sur de meilleures conditions consenties à Doyen.Et les acheteurs sont ainsi faits qu'ils privilégient toujours le meilleur des deux mondes. A suivre donc...