Ajustement des collections : travail d’orfèvre 5.0

« Avec 7 % de croissance, l’activité automobile a été plus porteuse que celle du PL ou de la carrosserie », note Frédéric Gaillard, DG des Opérations BtoB France Autodistribution (PHE). Si on est sous les performances post-Covid, « l’inflation n’est pas venue gonfler les CA sur 2024 ! » Et même cause, même effet : après un 1er trimestre à + 3,5 % et une dynamique plus vigoureuse sur T2, le 2nd semestre démarre sur de bons signaux. Autodistribution table donc sur une croissance 2025 qui pourrait se situer sur un + 4-5 %. « Les fondamentaux de l’activité automobile sont solides », rappelle Frédéric Gaillard, toujours optimiste pour la suite !

Car si la planète Autodistribution reste installée sur une trajectoire porteuse, elle continue d’ajouter des briques de services et d’innovations. Ainsi, après avoir modernisé et déployé les standards des magasins et au passage reconquis la clientèle de comptoir, le groupement passe en mode 5.0 pour l’optimisation de son métier de négoce. Ainsi sur 2026, l’ensemble de la force commerciale sera équipé d’une version 3.0 optimisée de leur e-book. Une “appli” de gestion des retours est également en phase de déploiement. Sa fonction : simplifier la procédure de retour pour les clients, raccourcir les délais de traitement et donc améliorer le parcours client.

Mais surtout, PHE-Autodistribution a mis en route il y a 24 mois un chantier pharaonique pour ajuster localement les collections au parc vieillissant en même temps qu’aux nouvelles technologies. Un stade de plus à la sacro-sainte théorie du niveau de services. « Il ne s’agit pas seulement d’être en capacité de livrer la bonne pièce que l’on a en stock dans les meilleurs délais, mais aussi d’être en mesure de répondre à l’ensemble des requêtes des réparateurs, à la demande théorique », décrit Frédéric Gaillard. Et pour y parvenir, ses équipes se sont attelées à disséquer la multitude de données de requêtes générées par les clients sur le catalogue électronique Autossimo, en pleine montée en puissance, et à traquer les « ventes ratées ». « Ce travail de longue haleine nous permet d’assurer un pilotage en finesse des collections et de l’affectation des stocks selon certaines spécificités des marchés locaux. C'est tout cela que l’on essaie d'orchestrer », renchérit Laurent Desrouffet, DG des réseaux et des activités de réparation VL Autodistribution. « Car la raison d'être d'un grossiste reste la valeur ajoutée logistique. Nous devons donc être irréprochable dans ce domaine-là », conclut Frédéric Gaillard.