Marie Gautier-Melleray succède officiellement à Emmanuel Barbe
Emmanuel Barbe, nommé préfet de police des Bouches-du-Rhône (13) en février dernier, ayant laissé vacant son poste de délégué interministériel à la sécurité routière, c’est une femme qui lui succède officiellement dans ces responsabilités. Marie Gautier-Melleray est entrée en fonction le 29 juin dernier.
Depuis qu’Emmanuel Barbe a quitté son poste de délégué interministériel à la sécurité routière en février 2020, nul n’avait encore été nommé pour lui succéder. Mais au cours des dernières semaines, un successeur s’est finalement dégagé et a été nommé officiellement le 24 juin en conseil des ministres : Marie Gautier-Melleray.
Entrée en fonction le lundi 29 juin, celle-ci est titulaire d’une agrégation et d’un doctorat en droit public. Marie Gautier-Melleray est d’abord passée par l'Institut d'études politiques (IEP) de Bordeaux. Devenue maître de conférences à l'université de Bordeaux, celle-ci a rejoint un autre IEP, celui de Toulouse, pour y enseigner le droit public.
Une haut fonctionnaire de métier
Maître des requêtes au Conseil d'Etat depuis octobre 2015, Marie Gautier-Melleray a également été rapporteure à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) de 2014 à 2018. Et depuis juillet 2018, la nouvelle DISR était membre du cabinet du président de l'Assemblée nationale en tant que conseillère justice, défense, intérieur et Outre-mer.
Née la même année que la fonction qu’elle occupe désormais (1972), Marie Gautier-Melleray, troisième femme à endosser le rôle de DISR, sera particulièrement attendue sur les problématiques d’expertise automobile, puisque c’est sous sa tutelle que sont placés les professionnels du secteur. Un secteur auquel Emmanuel Barbe avait offert d’emblée son attention en créant le Bureau de l’expertise automobile.
L’œil sur la profession d’expert en automobile
L’Alliance nationale des experts en automobile (ANEA) ne s’y trompe pas puisqu’elle rappelle, dans sa dernière lettre à ses adhérents, combien le nouveau préfet des Bouches-du-Rhône (13) « a œuvré, en concertation avec les représentants de la profession, à l'encadrement du métier d'expert en automobile ». Et l’organisation professionnelle de rappeler les résultats de cet « encadrement » : réactivation de la Commission nationale des experts en automobile (CNEA), recommandation sur la pratique de l'EAD, décret déontologie, et recommandation sur l'utilisation de l'Intelligence artificielle (travaux en cours).
L’ANEA se permet même de souligner que « le délégué interministériel avait également assuré une excellente gestion des 3 grandes affaires de fraude aux VO qui avaient secouées la profession : l'affaire des 5000 VO à son arrivée en 2015, celle des 1500 VO en 2017 et enfin celle des 2500 VO en 2019 ». Une gestion forcément « excellente », puisque le concentrateur désigné par la Délégation à la sécurité routière pour enregistrer les VO suspects n’était autre que celui de l’ANEA lui-même, ce qui n’était pas forcément du goût des experts non adhérents à l’ANEA mais pourtant bel et bien habilités pour pratiquer l’expertise VE.