
Aliapur au cœur des défis industriels et environnementaux

Mathieu Chardin livre la feuille de route de l’éco-organisme dont il est le pilote depuis quelques mois seulement. 175 000 opérations de collecte de pneus usagés ont lieu en France chaque année dans l’un des 35 000 garages répertoriés, « soit une opération toutes les 45 secondes. Un jour ouvré représente 1500 tonnes », aime rappeler le directeur général d’Aliapur depuis fin juin.
Au cumul, l’organisme table sur 400 000 tonnes en 2025 avec un tarif d’écocontribution en Tourisme stabilisé à 1, 44€ depuis des années. « Ce prix doit être cohérent avec le produit et bien compris du consommateur pour être accepté. C’est l’un des combats d’Aliapur depuis toujours », lance-t-il. L’éco-organisme, avec ses homologues France Recyclage Pneumatiques et Tyval, suit un cahier des charges marqué par trois objectifs : dépasser les 98% de taux de collecte pour atteindre les 100%, extraire de chaque collecte un flux constant de pneumatiques réutilisables et maintenir le taux de recyclabilité. S’ajoutent d’autres missions partagées avec ses homologues, comme la récupération des pneus pleins – collecte et traitement – ou encore la création de filières du pneumatique dans les territoires d’Outre-Mer. Un terrain où tout reste à faire avec une échéance fixée à 2028. Aliapur se charge de cette mise en place dans cinq Drom Com.
Le pneumatique s’invite partout
La technique de la pyrolyse pour la fabrication de noir de carbone à partir de pneus usagés fournis par la filière s’impose. La puce RFID impacte le travail des collecteurs qui doivent récupérer les informations, se connecter aux bases de données externes… avant le broyage. Et des partenariats avec des marketplace comme meeT Tire incubée par Michelin conduisent Aliapur à devenir l’un des fournisseurs de pneus usagés, multimarques et Premium. Ils seront certifiés avant d’être réintroduits sur le marché. Direction, les plateformes de reconditionnement de véhicules comme les CRVO d’Emil Frey France (lire EFF souhaite 20% de pneus de réemploi dans ses CRVO).
Un deal pertinent pour Mathieu Chardin car « dans la chaîne de valeur, le prix final est accepté par les plateformes de remarketing, le collecteur gagne de l’argent et Aliapur finance sa chaîne logistique. De l’économie circulaire saine ! », conclut le directeur général.
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