
AURA : le secteur auto moins impacté par les procédures collectives

Sur les 550 dossiers en cours au tribunal de commerce de Clermont-Ferrand, seulement dix entreprises de l’automobile sont en redressement judiciaire et cinq en liquidation.
« Durant les années post-Covid, il y a eu plus de mono-entreprises en liquidation directe. Nous relevons le manque de volonté des dirigeants de TPE à vouloir poursuivre leur activité, mais les plus grandes PME, avec plus de chiffre d’affaires et de salariés, sont davantage motivés pour sauver leur affaire », constate Yves Quinty, le président de la juridiction. Si une trésorerie tendue et des charges plus élevées (progression des salaires, coût des matières premières et de l’énergie) sont des facteurs conduisant l’entreprise à la cessation de paiement, l’accès à des métiers sans besoin de formation, comme le permet le statut d’auto-entrepreneur, aboutit à un manque d’expérience en gestion pour pérenniser l’activité. L’entrepreneuriat n’est pas toujours un succès. Parmi les facteurs aggravants : le manque de fonds propres pour certains, pas de plan de trésorerie ni de surveillance post-clients pour d’autres…
Actions préventives
Yves Quinty recommande aux dirigeants en difficulté de ne pas attendre le dernier moment pour profiter des services du tribunal et des procédures amiables. « Depuis 2023, le tribunal développe la prévention (outils de conciliation et mandat ad hoc). Si les chefs d’entreprise nous sollicitent, 80 % d’entre eux arrivent à surmonter leurs difficultés au bout de quelques mois en restructurant leurs dettes. »
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