Bilan S1 2023 : les géants US performants portés par l’inflation

Dans un contexte géopolitique complexe et d’inflation toujours active sur les produits auto mais aussi de flambée des coûts énergétiques, les deux grands groupes de distribution américains affichent sur le premier semestre un business en progression. Ainsi après une progression 7,9 % (2,78 Md$) en T1 , LKQ Corporation annonce une croissance organique sur tous ses segments d’activité de 4,8 % sur le deuxième trimestre comparé à la même période de l’an passé, pour un CA 3,4 Md$. En zoomant sur le segment « Pièces et services », la firme de Chicago annonce un remarquable 8,5 % de croissance organique, servi par l’inflation des tarifs PR répercutée sur les clients « et dans une moindre mesure par des volumes plus élevés », relativise le distributeur. Une dynamique aussi bien portée par l’activité aux États-Unis (+ 8,3 %) qu’en Europe (+ 9,5 % à 1,64 Md$, soit 1,5 Md€), mais ralentie au global pour les autres activités du groupe.

Résultat, le premier semestre s’est clôturé sur une faible progression de 1,6 % à 6,8 Md$ (toutes activités confondus) pour un CA « Pièces et services » à 6,4 Md$ là encore largement tiré vers le bas par les ventes d’accessoires, tandis que l’activité « grossiste » progresse de 3,5 % aux États-Unis, et surtout de 7,7 % en Europe (3,19 Md$ de CA, soit 2,9 Md€), qui génère aujourd’hui 47 % du revenu global de LKQ. 

Pour Genuine parts Company, maison-mère d’AAG, la période a également et logiquement dans ce contexte été porteuse. Son bilan T2 annonce un CA global (automobile et industrie) en progression de 5,6 % à 5,9 Md$, son activité automobile étant à + 5,4 % (3,65 Md$).

Cette performance débouche sur un revenu en progression de 7,2 % sur le premier semestre (11,68 Md$) dont l’activité Automobile (62% du CA) a amené 7,16 Md$, en croissance de 6,2 %, tandis que l’activité Industrie a gonflé de 8,8 %. En revanche, pas de visibilité sur les performances européennes du groupe qui, a contrario, de LKQ ne sont pas disponibles. Peut-être parce que le chiffre généré sur le Vieux Continent ne pèse de 15 % de son business global ! 

Il faudra attendre la clôture de l’exercice pour voir si l’année a tenu toutes ses promesses en termes de profit pour nos deux consolideurs.