La CGF dévoile son plan de décarbonation

, mis à jour le 23/10/2025 à 15h51
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PRZP PP ANA_ANTIGLIO Stephane

La Confédération des grossistes de France (CGF) a détaillé sa feuille de route à horizon 2030 pour accélérer la transition énergétique du secteur. Une feuille de route en dix points pour un verdissement qui se veut pragmatique et réaliste, mais qui demande aussi une maturité technologique de l’ensemble de l’écosystème (constructeurs, énergéticiens, fabricants de bornes de recharge, etc.) ainsi qu’une participation volontariste des pouvoirs publics…

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La CGF entend passer à la vitesse supérieure en matière de décarbonation ! L’organisation professionnelle a levé le voile sur un plan articulé autour de trois piliers et comprenant dix propositions-clés à mettre en œuvre d’ici 2030. Avec en ligne de mire le "zéro émission nette" en 2050. D’ici là, la confédération, forte de ses 160 000 entreprises et de son million de collaborateurs, va actionner un plan d’action s’articulant autour de trois piliers : les flottes, les entrepôts et la logistique externalisée. Pour le premier pilier, la CGF rappelle que ses membres traitent quotidiennement les flux de marchandises avec quelque 40 000 poids lourds, 190 000 VUL et 230 000 VL. Dans ce cadre, elle indique vouloir mutualiser l’usage des bornes de recharge avec les transporteurs et appelle à un assouplissement et à une harmonisation des contraintes pesant sur les installations des bornes de recharge sur site. Elle demande également un soutien financier au verdissement des flottes de ses adhérents. Concernant les entrepôts et leur immense surface de toit disponible, la décarbonation de l’activité peut provenir de la généralisation des panneaux photovoltaïques. Mais cela ne sera possible qu’à la condition de limiter les surcoûts et autres contraintes assurantielles associés à leur installation, de faire bénéficier les grossistes d’un suramortissement fiscal dans le cadre de certains investissements, et également de mieux maîtriser les prix de vente et de rachat de l’électricité.

Les transporteurs partie prenante

Concernant enfin les transports externalisés, la CGF prône le recours à des entreprises de transport présentant des performances environnementales reconnues, aux solutions de transport intermodales lorsque c’est possible, établir un bilan des émissions de CO2 liées au transport externalisé et mettre en place un plan d’action pour les réduire, et enfin inciter les transporteurs à davantage communiquer auprès des donneurs d’ordre du commerce de gros les émissions liées au transport de leurs marchandises.

L’organisation professionnelle s’est assigné des objectifs chiffrés à horizon 2030. Concernant les poids lourds électriques, elle indique vouloir passer de 0,5 % du parc à 15-25 %, et de 1,5 % du parc de VUL électriques à 20-40 % d’ici 2030. Pour les véhicules légers, cette part devra passer de 12 % actuellement à 25-50 %. Quant aux entrepôts équipés de panneaux photovoltaïques, elle vise à atteindre 5 % de la surface des toits, contre 0,5 % aujourd’hui.

Jérémie, avec 20 ans d’expérience, suit chez Zepros Auto les réseaux multimarque et véhicule industriel, décryptant mutations, enjeux technos et transition énergétique du secteur automobile.
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