Commerce et réparation des VI : emplois et défis progressent

Philippe Lamigeon
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ANFA

L’Observatoire des métiers des services de l’automobile de l’Anfa publie un nouvel Autofocus sur le commerce et à la réparation de véhicules industriels. L’embauche de spécialistes reste un sujet préoccupant, même si les centres de formation font le plein. Et de nouveaux défis seront à relever avec l’arrivée de nouvelles motorisations, électriques notamment. 

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Le secteur du commerce et de la réparation des VI regroupe au total 28 036 salariés en 2022 répartis dans 2 767 entreprises comprenant des concessions, agences et garages. Si l’emploi a connu une hausse de 2,9 % depuis 2020, le nombre d'établissements employeurs continue de progresser, à +19 % depuis 2012. En moyenne, ils emploient donc une dizaine de salariés contre 6 dans le secteur des véhicules particuliers. Ces entreprises appartiennent à des réseaux constructeurs, sont affiliées à une enseigne de distributeur stockiste ou sont indépendantes. 

Malgré tout, le secteur doit faire face à des difficultés, comme c’est le cas pour les besoins en main-d'œuvre et les compétences requises. Ainsi, en 2022, plus de 700 postes n’ont pas été pourvus, certainement par un effet de manque de notoriété du secteur. Pourtant l’emploi est stable avec 95,8 % de salariés en CDI et une incontestable diversité des métiers : vendeur, mécanicien/technicien, opérateur chronotachygraphe, opérateur pneumatique, etc. 

L’espoir est peut-être dans la formation des jeunes puisqu’à la rentrée 2023, ils étaient 5 628 jeunes inscrits dans une formation du secteur, soit + 4 %. Plus de la moitié sont dans un système d’alternance qui favorise largement leur intégration dans la vie active. À noter que 78 % des apprentis de CAP, Bac Pro et BTS ayant terminé leur formation en 2022 étaient salariés six mois après la fin de celle-ci. Les certifications de branche sont de leur côté particulièrement appréciées du secteur, car elles permettent à des jeunes d’entrer sur le marché du travail avec toutes les compétences requises. En 2022, 100 % des jeunes ont été embauchés en sortie de formation.

Si la crise sanitaire a bien évidemment engendré une baisse des immatriculations de poids lourds (- 25 %), il faut remarque que près de 49 000 poids lourds neufs ont été immatriculés en 2023. Le parc total en circulation est de l’ordre de 700 000 unités avec un âge moyen de 9,2 ans en 2022. Mais si les motorisations traditionnelles sont toujours à l’honneur, le secteur doit aussi faire face à leur évolution et à de nouveaux défis. En effet, les constructeurs proposent désormais une gamme élargie de véhicules "zéro émission". En 2023, 510 immatriculations de poids lourds électriques neufs ont été comptabilisées. Un résultat multiplié par 20 entre 2020 et 2023, même si la motorisation diesel reste largement majoritaire avec 98 % du parc en circulation. 
 

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Philippe Lamigeon
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