Stellantis et Nexus Automotive partenaires en Aftermarket

Muriel Blancheton
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Stellantis et Nexus

Les deux acteurs ouvrent à l’échelle internationale au moins sept chantiers en commun. Au cœur de leurs réflexions, la recherche de business additionnel en après-vente en ouvrant leurs flux respectifs mais sans (con)fusion des genres. Un deal unique mais non exclusif. Explications...

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« Les frontières tombent définitivement entre l’OEM et l’IAM ! », lance Sylvie Layec. Dernière confirmation de cette convergence désinhibée annoncée par la Senior Vice-Présidente Parts & Services Global Sales & Marketing de Stellantis, ce deal resserré et inédit avec Nexus Automotive, l’International Trading Group pilotée par Gaël Escribe (457 distributeurs dans le monde, 42,1 Md€ de CA cumulés). L’objectif des deux protagonistes est de chercher un terreau fertile à partager. Stellantis ouvre donc son dispositif IAM en pièces et services aux adhérents de Nexus Automotive* à l’échelle planétaire. Et réciproquement ! Sept chantiers où une rationalisation/ mutualisation est possible ont été ouverts : sur le business des réseaux d’ateliers des deux parties, sur le sourcing des achats de pièces (notamment leurs marques privées respectives), les nouvelles mobilités, l’économie circulaire, la formation, l’univers du digital, voire d’éventuelles acquisitions. Ces solutions en gestation seront ensuite calibrées pour être proposées « à la carte » dans certaines régions, à commencer par l’Amérique du Nord, l’Asie Pacifique et le Moyen Orient. L’Europe viendra ensuite car les deux acteurs avancent prudemment sur un terrain de jeu férocement concurrencé qu’est la distribution PR. 

« Nous ne créerons pas de confusion »

« Attention, il ne s’agit pas de perdre nos identités respectives mais de trouver des complémentarités pertinentes. De même, nous initierons ces chantiers communs dans les zones où des gisements de croissance potentiels ont été détectés, sans conflits de territoire dans les pays matures. Nous ne créerons pas de confusion », prévient Gaël Escribe. En clair, pas question ni pour Stellantis ni pour Nexus Automotive de remettre en cause certains dispositifs de distribution déjà bien établis comme en France par exemple, sous peine d’embraser certains esprits. 

Les deux acteurs ont analysé et chiffré les synergies probables de ces mutualisations. Et l’avenir dessinera les voies officielles choisies. Mais pour l’instant, à l’heure où ce partenariat vient à peine d’être révélé, sachant qu'il n'est pas non plus exclusif, ouvrant la porte à d'autres acteurs, les questions sont nombreuses : comment vont se concrétiser les bénéfices pour les réparateurs Eurorepar Car Service, Nexusauto et les réparateurs agrées Stellantis ? Les vannes sont-elles déjà ouvertes pour infuser les pièces OE, Mopar, équipementiers et Sustainera dans l’écosystème Nexus ? Des synergies logistiques sont-elles attendues entre les plaques Distrigo et les distributeurs Nexus ? Comment travailler et optimiser le sujet de l’économie circulaire, très actuel dans les deux univers ?... A suivre bien sur, tant ce sujet de la convergence et des silos tombés entre rechange constructeur et rechange indépendante fait encore couler beaucoup d'encre. Un sujet qui fait sens irrémédiablement tant que l'alchimie respecte les codes culturels de chacun. Ce deal est assurément un laboratoire à ciel ouvert..."mais seul le ciel est notre limite", conclut Gaël Escribe
*A l’occasion de la convention internationale de Nexus Automotive à Monaco

Muriel Blancheton
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