AD Senéchaud joue l’humour pour recruter
Pour trouver trois carrossiers et un peintre, la carrosserie AD Sénéchaud de Châtellerault (86) a sorti l’humour et les grands moyens. Placardée sur une douzaine de grands panneaux publicitaires, l’annonce a produit son effet : « Envie de travailler avec le sourire, avec des horaires de fonctionnaire, et un salaire de ministre, appelez-moi au… »
Et cela fonctionne puisque le garage a déjà embauché un jeune « motivé », et reçu d’autres candidatures « très intéressantes », se félicitent Valérie Pagnoux et Frédéric Beillouin, les gérants de l’entreprise. Ces recrutements font suite au déménagement de l’entreprise il y a un an, dans un nouveau bâtiment de 1 400 m2. « Et nous sommes à deux mois de délais sur les travaux, ce n’est plus possible de fonctionner ainsi ! ». Derrière le message humoristique, les patrons veulent montrer que la vie professionnelle dans leur atelier n’est pas si noire. A commencer par le salaire : « Un jeune démarre avec 1 500 € nets et, avec l’expérience, atteint 2 000 à 2 500 € lissés sur un an ». Si le salaire est important, ce n’est pas la seule transformation que doivent s’imposer les entreprises : « Nous devons fédérer nos équipes, et cela passe par de bonnes conditions de travail, une entente et des horaires adaptés à la vie de famille. » Ainsi, les salariés embauchent à 8 h 30 et finissent à 16 h 30. Les dirigeants veulent également apporter des services en plus en adhérant à un comité d’entreprise… Aujourd’hui, l’entreprise possède également une activité mécanique, pneumatique et parebrise, emploie une dizaine de personnes pour 200 entrées atelier mensuelles environ.
Jean-Sébastien Thomas