L’arrivée d’Otop sur ses terres a eu l’effet d’un catalyseur pour le distributeur orléanais et lui a fait reconnaître qu’en 2019, le e-commerce n’était plus disruptif mais incontournable. Atac Pièces Auto s’est donc penché sur le dossier. Résultat : à la rentrée, il sera en mesure de proposer sa solution de vente en ligne. « Nous avons voulu répondre à la préoccupation du réparateur de trouver un prix sur le Net. Proposer une grosse remise sur les marques premium en réduisant le service n’est faire que la moitié du chemin. Car reste toujours le poids du marketing accroché à une marque », analyse Frédéric Derouck, responsable Achats et Développement d’Atac.
Catalogue en ligne épuréLe distributeur a donc choisi de répondre à cette demande en construisant un catalogue de produits épurés du poids du marketing, avec un prix net et donc décroché du sacro-saint tarif public cher aux marques premium et un service minimum en livraison à J+1… mais gratuit. Cette offre devra répondre à un impératif maison : trouver une solution au réparateur coûte que coûte et donc disposer d’une importante largeur de gamme, même à prix dépositionné. Cette structure, qui ne sera pas logoté Atac (mais dont le nom n’est pas encore dévoilé), dispose d’ores et déjà d’un lieu de stockage dédié. Les premières gammes seraient en train d’intégrer les racks, mais là encore, Frédéric Derouck estime prématuré de livrer le nom de son (ses) fournisseur (s) !
La Toile incontournableQuid du danger de cannibaliser son offre « traditionnelle » premium et donc plus chère ? « Nous allons répondre à ces clients qui ne veulent que du prix et que nous n’avions plus. Les autres n’ont visiblement pas été séduits par les formules Internet », analyse-t-il. Et pour cause, les clients fidèles d’Atac bénéficient d’un catalogue premium, d’une livraison gratuite à H+4, d’une hotline et d’une formule de commande en ligne via le catalogue électronique. Un niveau de service que tous les réparateurs ne sont pas prêts à abandonner ! Et si le transfert s’active, « alors cela voudra dire que l’on aura fait notre mutation. Car aujourd’hui, la question n’est plus, même pour nos équipes, de savoir ce que l’on va devenir en ouvrant la fenêtre du e-commerce, mais quel avenir si l’on ne se prépare pas au marché de demain ? » Le management d’Atac parie qu’avec cette initiative, il s’y engage.
Caroline Ridet