L’équipage Five Star souque toujours plus ferme vers 2027

, mis à jour le 10/06/2025 à 15h32
Image
Toute l'équipe dirigeante Five Star ainsi que le conseil d'administration ont accueilli sur scène les participants du congrès 2025.

Avec le vent dans les voiles, le réseau de carrosserie du groupe Axalta a réussi à fédérer ses adhérents autour de sa nouvelle image de marque – première étape du plan Cap 2027 – et vise des standards techniques et RSE plus élevés. Sans oublier de remettre sur de bons rails son concept de carrosserie rapide.

Partager sur

Quelque 530 personnes ont répondu à l’appel de Five Star pour le congrès 2025 du réseau à Hyères (83), du 6 au 8 juin. Sachant que le groupement d’intérêt économique (GIE) compte, à date de l’événement, 522 adhérents – les quatorze sorties ayant été compensées par le même nombre d’entrées –, la performance est notable. Ce qui permet à la direction de l’enseigne d’être confiante dans la tenue de son objectif d’ici la fin de l’année : atteindre les 550 membres.

Certifications SERMI visées

« Notre politique n’est pas de multiplier les panneaux mais d’améliorer la qualité du réseau : la dizaine de leads que nous enregistrons chaque semaine témoigne d’un réel attrait pour l’enseigne. Notre plan média paie, l’aspect familial de l’enseigne aussi, ce qui fait de Five Star un réseau rassurant », plaidait d’entrée de jeu Jean-François Grimaldi, directeur des opérations de l’enseigne. D’autant que la croissance et l’adoption des standards vont bon train (lire encadré).

Parmi lesdits standards de qualité attendus du réseau, l’un des principaux mis en exergue lors du congrès concerne la certification SERMI, afin de permettre à chaque carrosserie adhérente de pouvoir accéder aux services de reprogrammation des équipements de chaque constructeur. D’où le tout frais partenariat avec SGS, organisme figurant parmi ceux accrédités par l’Etat et capables de délivrer la fameuse certification aux réparateurs. D’ici la fin de l’année, Five Star espère voir la totalité de son réseau engagée dans la démarche.

Image
Denis Brogniart et Thomas Melzer

Référentiel RSE mis en place

Autre pilier éminemment actuel de la qualité à laquelle aspire le réseau, la RSE bénéficie désormais d’un référentiel dédié et conçu spécialement pour les carrossiers "cinq étoiles". Car ils sont à la croisée des attentes environnementales des consommateurs et des apporteurs d’affaires et sous la pression conjuguée du décret de rénovation tertiaire et de la directive CSRD. Conçu communément par les carrossiers membres du groupe de travail RSE et du groupe de travail Qualité, sous la supervision du cabinet Calix Conseil durant dix-huit mois, le référentiel sanctionne trois niveaux de performance :

  • Bronze : lorsque les fondamentaux RSE sont déjà en place,
  • Argent : pour souligner les pratiques plus avancées,
  • Or : pour les adhérents faisant preuve d’excellence et d’innovation.

« Notre objectif est que chaque carrosserie Five Star bénéficie d’un modèle durable dans le temps. Pour un carrossier, cela signifie maintenir une activité soutenue, réduire son impact sur l’environnement et assurer le bien-être des équipes pour limiter le turnover, un facteur déterminant qui influence la qualité du travail et le ressenti des clients. Le référentiel RSE est ainsi pensé pour être très pragmatique et accompagner les carrossiers au fil de leurs investissements RSE, sans les contraindre », souligne Sabrina Dupin, directrice projets de Calix Conseil. Et là aussi, SGS sera à la barre des audits réalisés et des certifications délivrées, valables deux ans pour un investissement de 1 200 €. « Nous souhaitons que 50 carrossiers Five Star soient labellisés en 2026, tous niveaux confondus », vise Thomas Melzer, président du GIE. Durant la plénière, Jean-François Grimaldi a ainsi fait appel à 150 réparateurs volontaires pour s'inscrire au programme d'audit gratuitement pendant six mois afin de réaliser le bilan carbone de leur carrosserie.  « Nous voulons être le premier réseau français qui chiffre avec son taux carbone sur la facture », a-t-il lancé.

« Repair Zen, on l’a éclaté en deux ! »

Après les gros efforts menés pour rafraichir l’image de marque de l’enseigne (lire encadré), la tête de réseau a décidé de reprendre en main l’autre marque de Five Star, Repair Zen. L’équipe marketing du réseau et son agence partenaire We Made Ya avaient listé plusieurs « grains de sable » dans le concept. D’abord, la promesse d’une réservation en une journée mais avec une prise en charge « dans plusieurs semaines ». Ensuite, un mélange entre marque et offre qui rendait la proposition « illisible ». Enfin, un positionnement à la fois sur les retours de location courte et longue durée ainsi que sur les flottes estimé « invisible ». Le triple enjeu était donc de repositionner le concept comme une offre claire, améliorer sa visibilité en faisant connaître le service aux utilisateurs locaux, et en faire un levier de rentabilité. Repair Zen a donc été déchu de son statut de marque et repositionné comme service. « Repair Zen, on l’a éclaté en deux », déclare Sylvain Thizy, directeur général & marketing de We Made Ya.

D’un côté, le service Restitution Zen pour les usagers de véhicules en location avec option d’achat (LOA) et en LLD, qui fera l’objet d’une communication massive dès l’automne prochain, tous canaux de diffusion confondus, sur la promesse d’un diagnostic gratuit. Car bien que ces deux types de financement soient outrageusement majoritaires dans l’acquisition d’un véhicule désormais, « il n’y a personne qui truste la première place de la restitution en termes de notoriété spontanée », relève Sylvain Thizy, qui souhaite faire de Restitution Zen un réflexe au moment de rendre son véhicule en jouant à la fois sur l’humour et la notion de risque financier liée à une restitution bâclée. « Les carrossiers sont habitués car eux-mêmes sont loueurs avec leurs véhicules de remplacement », rappelle Jean-François Grimaldi. De l’autre côté, le second service s’intitule Réparation Express et vise les prestations de "bobologie" typiques du smart repair, avec une communication en local et des offres différenciées selon la prestation visée : rénovation des jantes, des phares, réparation de pare-brise ou de sellerie, débosselage sans peinture… Un travail collectif sur une "méthode Five Star" sera ainsi effectué.

Image
Sylvain Thizy et Inès Jean

Toujours plus performant et structuré

C’est un réseau en bonne santé qu’a permis de révéler ce congrès 2025. Avec 1,35 M€ HT de CA moyen en 2024, les adhérents ont enregistré une croissance de 7 % selon les analyses du partenaire du GIE en matière de comptabilité : Score Conseils. « Les trois quarts des carrossiers de l’enseigne sont en positif, ce qui n’est pas évident face aux deux inflations à l’œuvre : celle des pièces et celle liée à la technologie des véhicules », souligne Olivier Paris, CEO du cabinet.

Un Score Conseils qui a distingué trois carrossiers dans le cadre des nouveaux Trophées de la Performance décernés par le réseau : la Carrosserie Jegat de Pluneret (56), la Carrosserie Loquet de Carentan-les-Marais (50) et la Carrosserie Verdier de Mirepoix (09). Trois entreprises reconnues pour l’évolution de leurs performances financières dans le temps, la qualité de leur modèle économique, celle de leur bilan et de leur trésorerie. Côté business auprès des apporteurs d’affaires, la croissance est également de mise, tant côté facturation centralisée (+ 2,69 %) que non centralisée (+ 2,40 %), « alors que le marché est à la baisse et que la sinistralité recule », souligne Franck Haettel, responsable des relations clients et services de Five Star.

En ce qui concerne les outils de gestion, la direction du GIE a continué de placer l’accent sur l’intégration de certains outils-clé. Le réseau semble ainsi bien engagé sur le taux d’adoption des outils de chiffrage de Solera (Sidexa), avec 78,4 % des ateliers équipés. Cela avance aussi pour le DMS Global Repair, désormais intégré par 48 % des adhérents. Pour ce qui est de l’adoption de la nouvelle enseigne, 120 carrossiers Five Star l’arborent d’ores et déjà et 379 appels ont été passés par d’autres adhérents pour réaliser un bon-à-tirer. 

Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire