Five Star tient bon la barre vers son Cap 27
A peine plus de six mois après l’annonce de son plan stratégique, lors de son congrès 2024, le réseau de carrosserie d’Axalta a déjà enclenché plusieurs chantiers majeurs, avec la RSE comme colonne vertébrale.
« 2024 était une belle année, avec beaucoup de projets menés à bien en lien avec le plan Cap 27 », se félicite Thomas Melzer, président du GIE Five Star. Lequel a présenté début décembre l’un des principaux résultats de son groupe de travail "image de marque", à savoir la nouvelle charte graphique de l’enseigne. « Depuis le 2 décembre, les adhérents peuvent commander leur nouvelle signalétique. Déjà cinquante commandes ont été enregistrées et en 2025, nous espérons convertir l’ensemble des adhérents », souligne Alexandre Brisseau, directeur stratégie et développement réseaux Europe d’Axalta. Un sacré défi, compte tenu du nombre de membres que compte l’enseigne, établi à 530 en date du 17 décembre dernier, contre 520 lors du congrès de mai dernier. Et d’autant plus grand qu’il en vise 550 d’ici fin 2025.
Désormais, le réseau s’apprête à avancer tout aussi fort sur les pistes damées par ses deux autres groupes de travail, consacrés à la "qualité" et à la "responsabilité sociétale des entreprises". « Nous avons bien progressé sur le référentiel RSE Five Star, qui sera l’un des gros sujets du congrès 2025. Celui-ci a été établi avec le groupe SGS et conçu spécifiquement pour des entreprises de carrosserie », poursuit Alexandre Brisseau. Les adhérents du réseau pourront s’y mesurer par le biais d’un self-audit en ligne. Cinq grandes thématiques seront évaluées :
- Environnement
- Ressources humaines et social
- Gouvernance de l’entreprise
- Qualité
- Sociétal
La RSE comme ligne-guide
De par l’offre d’Axalta, les ateliers Five Star sont d’ores et déjà armés pour répondre au défi environnemental. Les produits Fast Cure Low Energy (FCLE) de Cromax leur permettent déjà de travailler plus rapidement et de sécher à l’air libre les éléments repeints, pour des cycles cabines raccourcis et moins énergivores. L’apport de la plateforme digitale Drivus leur permet également d’optimiser encore la gestion du poste peinture. L’accord signé avec Solera Sustainable Estimatics pour le calcul de l’empreinte carbone des réparations – intrants peinture, pièces, énergie et main d’œuvre compris – permet d’aller encore plus loin. « Enfin le S de "sociétal" inclut de faire la promotion de métier, ce que à quoi nous répondons grâce aux Olympiades Five Star, que nous réitérons en 2025 », ajoute Alexandre Brisseau.
Nouvelle catégorie parmi les trois en lice, la "meilleure réalisation artistique, par un apprenti, avec des pièces de réemploi" traduit doublement la démarche RSE dans laquelle s’inscrit le réseau. Car la formation des jeunes, avant embauche ou après, fait partie des priorités de Five Star. « Nous réfléchissons d’ailleurs à l’ouverture d’une classe de carrosserie au sein d’un CFA ou d’un lycée professionnel. L’idée a été validée par le conseil d’administration du réseau il y a quelques semaines », annonce d’ailleurs Thomas Melzer. Les demandes de soutien au recrutement formulées à la tête de réseau sont en effet récurrentes, et même de plus en plus fréquentes ces derniers mois. « En Suisse, certains adhérents Repanet ont créé des ateliers 100 % dédiés à la formation de jeunes, encadrés par leurs techniciens les plus âgés, qui sont ainsi valorisés dans leur transmission de compétences à l’approche de la retraite », témoigne Alexandre Brisseau.
Toujours plus d’apport de solutions
Sur un marché où les apporteurs d’affaires sont de plus en plus regardants à la démarche RSE des réparateurs qu’ils agréent ou auxquels ils recourent via des accords-cadres, s’engager devient plus que nécessaire. Ce que les assureurs, mutuelles et courtiers présents lors de la "Table Ronde de la Carrosserie" organisée le 13 novembre dernier à Paris par le réseau pour ses adhérents et ses partenaires, n’ont pas manqué de rappeler. Même si l’angle de la pièce de réemploi (PRE) et du mantra "réparer plutôt que remplacer" restent au cœur de leurs priorités, loin devant les questions de recrutement et de valorisation du métier qui constituent, pourtant, le défi des carrossiers au quotidien. Il n’empêche : Five Star poursuit sa démarche d’accroissement de ses accords nationaux. Le courtier Solly Azar a rejoint les rangs en cours d’année, ainsi que Mieuxassuré.com. Mais parce que l’adhésion au GIE est aussi l’opportunité d’un apport d’économies, un nouveau partenariat a également été signé avec Mon Courtier Energie.
Du côté de la montée en performance et en compétence des entreprises du réseau, Five Star compte bien faire progresser l’implantation du DMS Global Repair, afin que les carrossiers cinq étoiles puissent piloter toujours plus finement leur activité. 40 % d’entre eux l’ont adopté depuis son lancement exclusif en 2019. Enfin, trois ans après, le Five Star Electric Tour organisé avec CESVI France va reprendre la route pour actualiser les habilitations électriques des ateliers et des compagnons qui en sont titulaires, puisque cette revue de compétences est règlementairement triennale. Dans le même ordre d’idées, Five Star accompagne d’ores et déjà les membres du réseau dans le cadre du déploiement de l’agrément obligatoire SERMI, relatif à l'accès aux dispositifs de sécurité lors de la réparation des véhicules. Un incontournable puisque en tant que primo-intervenants sur des véhicules accidentés parfois très récents, reprogrammer un calculateur ou un capteur neuf et vierge suite à un choc impose d’être agréé SERMI.