XPeng Motors France construit son réseau et son SAV

Depuis quatre ans, XPeng Motors aborde l’Europe* avec une distribution classique pour infuser ses modèles Premium G6 (segment D) et G9 (segment E). Présente en France depuis 2024, la marque chinoise 100 % électrique, dont Volkswagen est actionnaire à hauteur de 4,9 %, a déjà séduit 27 investisseurs soit 35 points de vente, tous premium et en quête d’alternatives (groupes Grim à Montpellier, Parascandola à Aubagne, Jean Lain, Sofibrie à La Rochelle, Mapauto à Fréjus et Monaco…). Objectif : 70 ouvertures en fin d’année, soit un point de vente et de service à moins de 45 minutes du client. L’heure est donc à la conquête de nouveaux candidats pour couvrir encore les zones blanches (Bretagne, Alsace, Bourgogne, Ile-de-France…). « Nous recherchons des groupes déjà très performants avec leurs marques traditionnelles, un fort ancrage local et une disponibilité de surface d’environ 200 m² environ », explique Romain Caubet. Le directeur du développement réseaux de Xpeng Motors France recherche de la « pérennité » dans les accords d’un contrat de distribution, incarnée par un dispositif allégé. « En moins de deux mois, tout est opérationnel car nous n’imposons pas de standards trop lourds dans les showrooms qui ne sont d’ailleurs pas exclusifs à notre marque », explique le directeur.  

• Norvège, Suède, Danemark, Pays-Bas, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Portugal, 
  Prévisions 2025 : Italie, Finlande, Pologne, 

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Ainsi, en s’adossant à XPeng Motors France, le concessionnaire bénéficie d’une logistique déjà en place avec un stock central basé à Rotterdam, annonçant 8000 références et la livraison des pièces en 24/48 heures maximum (hors pays nordiques qui ont leur propre dépôt pour assurer le Lead Time). 

Un deuxième stock, proche de Francfort en Allemagne, est en construction. Chaque concession doit au préalable acheter un stock de départ en pièces de rechange et en outillage afin d’assurer les opérations les plus simples (révision à 20 000 km, petites pièces comme les lève-vitres…). Des sessions de formation sont systématiquement proposées pour une meilleure prise en main des process. 

« Nous organisons des formations pour les vendeurs, mais aussi en après-vente sur les garanties, sur nos outils (DMS, ERP), sur nos pièces de rechange… Nous programmons des sessions plus techniques pour assurer les habilitation B2VL des techniciens. Nous en avons déjà organisé six l’an passé. Nous en prévoyons jusqu’à quinze cette année », assure Tanguy Ener, le directeur Après-vente. 

Les prix de départ des deux modèles avoisinent les 43 000 € (G6) et les 60 000 € (G9). Un positionnement frontal devant l’autre chinois BYD, mais aussi face à l’américain Tesla, actuellement en perte d’image de marque grâce à son dirigeant Elon Musk. Une perte de vitesse dont profite peut-être Xpeng (150 immatriculations en janvier). La marque appuie aussi fortement sur sa recharge à 80 % en 20 minutes, ainsi que sa garantie de 7 ans/160 000 km (8 ans pour la batterie)… Surtout, et c’est peut-être un signal fort de démarcation, sa stratégie SAV n’est pas basée sur une relation 100 % digitale avec son client final qui dispose d’une assistance en ligne habituelle couplée avec un vrai réseau physique qui va entretenir le lien. Cet argument est tout aussi séducteur pour les clients pros – 37 % de ses ventes –, ajouté à la fiscalité avantageuse d’un VE (pas de malus ni de TVS). La marque est d’ailleurs partenaire du spécialiste de la LLD Ayvens pour assurer l’entretien de son parc clients. Les véhicules sont en revanche hors bonus avec des droits de douane de 31 %. « Nous restons compétitifs de toute façon. Et nous n’avons pas encore de projets pour la construction d’une usine en Europe », lance Thomas Rodier. Le directeur marketing et communication de XPeng France ajoute qu’en 2026, la marque se positionnera sur des segments plus petits. « Là où nous ne sommes pas encore. Mais il est clair que la marque est bel et bien là ! »