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«Après trois ans de croissance, c’est maintenant qu’Exadis écrit son futur»

Caroline Ridet
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BARTHELET Jean-Christophe EXADIS

Encore une croissance à deux chiffres en 2023, à presque +25%, et un S1 2024 qui approche les + 10 %: est-il besoin de préciser que le réseau intégré de huit plateformes a trouvé sa position sur le marché ? Mais passer de 55 à 113M€ en trois ans nécessite aussi de consolider ses acquis, avec une organisation totalement repensée, une offre remodelée et un portefeuille clients élargi.

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N°3 Top 100 - « En 2023, nous avons consolidé notre offre autour de 90 000 références (intégration de NRF, Elring, febi) et il était essentiel pour la plateforme de Saint-Priest, devenue notre vaisseau amiral, de structurer ses flux qui représentent désormais environ 40 % de l’activité. Nous avons donc retravaillé les fondamentaux des plateformes pour assurer une gestion plus fluide. Ce chantier est quasiment terminé. Comme l’est également la migration sur
un nouvel ERP qui sera opérationnel à l’automne », explique Jean-Christophe Barthelet, aux commandes depuis la remontada d’Exadis. Celui qui est passé de directeur général à président – « uniquement la conséquence du changement de structure juridique » – explique comment « les équipes ont actionné de nouveaux services» qui viennent compléter la palette existante.

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EXADIS casier comptoir Gennevilliers

Nouveaux services logistiques

En matière logistique, un neuvième site de 1 000 m2 a été ouvert à côté du hub lyonnais. Il ne s’agit pas d’une neuvième plateforme mais d’un centre de “reverse logistic“, en clair une cellule dédiée (dix postes) où sont traités les retours, le traitement des garanties, des consignes et plus récemment le re-packing : réemballer les produits pour les remettre dans le circuit. « Quand l’activité passe de 55 à 115 M€, les volumes de retours sont proportionnels, avec une partie importante d’emballages abîmés et impropres à la revente. Une trentaine d’équipementiers nous fournissent des emballages neufs pour donner une seconde vie à ces produits toujours neufs ! Certains d’entre eux viennent d’ailleurs certifier nos process sur site. » Exadis vise un taux de 40 % de retraitement dans l’emballage d’origine pour commencer.

Autre nouveauté sur la plateforme de Gennevilliers : l’installation d’un système de comptoir avec VIPBox sécurisée permettant aux clients de venir chercher les commandes en toute autonomie sans passer par le comptoir. Une trentaine a ainsi été mise à disposition des clients les plus importants. Ce dispositif s’accompagne d’une application – EasyCollect! – disponible sur smartphone qui permet de vérifier le statut détaillé de préparation de la commande sans attendre au comptoir. Le concept a permis de désengorger le comptoir qui génère 18 % des commandes, « dont 80 % passées par les clients qui bénéficient maintenant d’une box dédiée». Après ce test réussi, VIPBox va être rapidement déployé à Saint-Priest, « qui a une importante activité comptoir comme en général dans les grandes agglomérations ». Lille et Marseille pourraient également être équipées à terme.

Portefeuille clients redessiné

Le pari d’élargir son champ de conquête vers la clientèle des distributeurs traditionnels, historiquement peu ciblée, porte également la croissance. «Si, sur trois exercices, nous avons multiplié par deux notre CA, l’activité grossiste a été multipliée par 3,5»,  se réjouit Jean-Christophe Barthelet. «Nous avons commencé à les intéresser avec notre offre totalement remaniée intégrant les pièces techniques, ainsi que notre positionnement sur les marques premium et des alternatives intéressantes comme LPR, SIDEM, etc. Si nous avons trouvé notre place comme dépanneur sur le segment des distributeurs à CA moyen, aujourd’hui nous commençons à servir des distributeurs plus dimensionnés. »

Un nouveau segment qui vient se surajouter à la clientèle du retail et des concessionnaires, aujourd’hui surtout porteurs des panneaux Renault et Ford, «mais nous visons de la conquête sur d’autres constructeurs et retailers ». Et ce n’est pas l’actionnariat constitué du combo Mobivia-Renault qui réduit son champ d’action. «Nous avions tracé beaucoup de nouvelles voies et suivons notre business plan. Aujourd’hui, l’obsession, c’est la croissance organique... et pourquoi pas externe. Avec le conseil d’administration et le management, nous en sommes à un stade de notre histoire où l’on peut imaginer de nouveaux développements. » Histoire à suivre donc. 

Caroline Ridet
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