Prochaine éclosion de LKQ France
Rebranding à l’horizon dix ans après son entrée en France sous l’enseigne VHIP. La marque d’une stratégique offensive du leader européen de la rechange multimarque dans l’Hexagone.
Jusque-là le développement du groupement se faisait à petit pas en France. Depuis deux ans, le rythme s’est accéléré pour passer en mode grande foulée ! « En huit mois, nous avons ouvert trois dépôts (Toulouse, Paris-Les Ulis et Nantes). Considérant la montée en puissance du volume et nos ambitions, il devenait nécessaire de muscler le maillage », déclare Peter Vanosmael, DG de LKQ-VHIP France.
Et de fait, aujourd’hui, la filiale aligne six sites logistiques avec les « historiques » Lille, Nancy ainsi que Lyon. « Notre couverture de l’Hexagone commence à être correcte. Reste Bordeaux, si le potentiel de volume de vente est là, et Marseille. Avec à terme l’objectif d’installer un stock central. Mais ce n’est pas la priorité », relativise le patron de LKQ France qui rappelle que le marché français bénéficie du soutien logistique de la plateforme belge de Vilvorde (120 000 références) et de la méga-plateforme néerlandaise de Berkel (160 000 références).
Gonfler le nombre des BPN
Le dispositif logistique devenant solide, l’équipe va pouvoir accélérer sur le renforcement du deuxième pilier de développement : le maillage des distributeurs indépendants Business Partners Netword (BPN). « Nous avons déjà bien travaillé avec les 90 BPN pour 130 points de vente, dont une trentaine de nos partenaires concessionnaires. Le business a progressé de 25 % en 2021, à 95 M€. Et notre objectif 2022 est d’atteindre l115 M€ (+ 20 %) grâce aux nouveaux dépôts. Cela permettra de rattraper le retard pris par la défaillance d’Eagle Spare Parts, un de nos plus importants BPN », admet en toute transparence Peter Vanosmael. Un épisode malheureux, « mais il faut aussi accepter les échecs tout en les limitant », qui devrait donc être oublié avec le « sauvetage » de la clientèle par le partenaire du Rhône-Alpes BAP pour le sud de Lyon, mais aussi par la reprise du site de Pau par un ex-salarié Eagle Spare Parts.
Croissance externe au programme
Enfin, troisième pilier : la filiale s’engage dans une politique de croissance externe, marque de fabrique du déploiement européen de LKQ qui n’avait pas été jusque-là appliquée en France. « Nous regardons toutes les opportunités de reprise d’entreprises annonçant de beaux volumes de vente. Et aujourd’hui, celles qui veulent vendre pensent à s’adresser à nous. Cela n’était pas vrai il y a deux ans », se réjouit Peter Vanosmael. Celui-ci sait que cette étape est essentielle pour atteindre le cap des 500 M€ de business, pour que la France ne soit plus un marché marginal au sein de LKQ Europe, « même si notre organisation se classe en 4e voire 3e position sur le marché local ». Et pour afficher ses ambitions et son « accent français », le groupement qui vient d’adhérer à la Feda, aura son stand sur le prochain Equip Auto.