Cap à l'Ouest pour GPA

Caroline Ridet
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GPA Debrito Angers equipe

Le giga-recycleur drômois à l’empreinte (digitale) nationale étend maillage avec l’acquisition d’un centre VHU à Angers. Une acquisition stratégique dans un paysage en mutation.

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L’an passé déjà, Yohan Renaud, directeur opérationnel du groupe familiale GPA, s’interrogeait sur la pertinence de dupliquer des sites en complément de sa giga-usine de production de PIEC installée sur le fief familial de Livron-sur-Drôme (26). Il vient de concrétiser cette intuition avec le rachat du centre VHU Debrito SAS, situé dans la proche agglomération d’Angers (49). Installé sur 53 000 m2, le recycleur produit une moyenne de 5000 PRE par an et dispose également d’un atelier permettant de proposer une prestation d’entretien-réparation. « C’est un GPA en plus petit, avec la même démarche industrielle et les mêmes fondamentaux familiaux. Il est leader de la PRE sur son secteur. Nous avons acquis un très beau site “clé en main” que nous n’aurons pas besoin de réinventer. Sur cette bonne base, nous visons un doublement rapide de la production de PRE », décrit Yohan Renaud.

Trajectoire nationale renforcée

Plus qu’une simple opération de croissance externe pour le « Géant de la Pièce Auto » (GPA) qui annonce 700 000 PRE vendues pour un chiffre d'affaires 2023 à 63 M€ (+10 % vs 2022) « et qui devrait atterrir à 70 M€ sur 2024 », cette acquisition est stratégique pour répondre aux grandes tendances en marche. « Alors que la filière est confrontée à une réorganisation voulue par les pouvoirs publics qui imposera aux recycleurs d'être adoubés par un constructeur, on se doit d’être plus robuste au national pour être en mesure d’accroître notre capacité d’absorber plus de volume de VHU à traiter. » 

Et si jusque-là sa structure en mono-site suffisait pour se positionner dans le peloton de tête, les enjeux changent. « Nous pensons qu’il est impératif qu’émerge un acteur national sur le secteur. Et si nous vendons déjà sur l’ensemble du territoire via notre stratégie digitale, nous devons aussi être en capacité d’assurer une logistique durable des véhicules hors d’usage issus du gisement des assureurs. Le bilan carbone du transport est aussi un vrai sujet. D’où la nécessité de mieux mailler le territoire pour se rapprocher des gisements. »

Suivant cette logique et face aux multiples injonctions des donneurs d’ordres, GPA pourra réitérer ce type d’opération, « en fonction des opportunités. Mais il faut aussi raisonner en barycentre et être uniquement là où cela est nécessaire », conclut le directeur opérationnel de GPA.

Caroline Ridet
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