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Maha se lance dans l’inspection automatisée et la recalibration ADAS

Romain Thirion
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Sous l’impulsion de son nouveau directeur général, l’ingénieur Peter Geigle, le spécialiste allemand du levage et du contrôle technique vient d’entrer en force dans les ateliers des carrossiers avec deux solutions résolument innovantes : MAIA et MAST.

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Les professionnels de la réparation connaissaient surtout Maha comme un acteur premium du levage ou du réglage des phares, les autres équipements proposés par le fabricant allemand s’adressant principalement aux centres de contrôle technique. Et pourtant, Automechanika Francfort vient de faire passer le fabricant dans une autre dimension, plus proche des préoccupations des carrossiers. Le salon constituait « la base de lancement de produits inédits, conçus dans le respect de la ligne de conduite du groupe d’apporter aux réparateurs les meilleures solutions pour une sécurité maximale des véhicules », reconnaît Benoît Baulinet, directeur général de Maha France. C’est donc dans une continuité logique, et non dans une idée de rupture, que Maha vient d’entrer sur le marché de l’inspection des véhicules.

La robotique au service de l’atelier

Véritable scanner autonome et intelligent, le robot MAIA fait faire un bond en avant à la notion de réception active. Monté sur un socle à roulettes et doté d’une batterie au lithium, l’appareil embarque sur son cou articulé une "tête" qui inclut une caméra et un projecteur qui lui permettent d’examiner tout un ensemble de paramètres comme l’alignement des roues, la position des dispositifs d’éclairage (phares matriciels inclus), et le calibrage des ADAS, radars et caméras compris. « Selon la distance d’étalonnage et la position du véhicule, MAIA identifie automatiquement le positionnement précis des objets à étalonnage pour un alignement optimal qui écarte tout risque d’erreur de mesures », explique l’équipementier. Ce véritable droïde d’atelier peut enfin inspecter les dommages de la carrosserie et même de la sellerie, puisque son haut niveau d’articulation lui permet également d’entrer dans l’habitacle pour l’examiner.

L’appareil diffère clairement des traditionnels tunnels d’inspection de par la précision de son regard et sa capacité à se déplacer lui-même, plutôt que de faire déplacer le véhicule lui-même sous une série de portiques. Ce qui réduit considérablement l’encombrement dévolu à cette tâche et ce, pour un tarif potentiellement trois fois moindre que celui d’un tunnel puisque Maha avance un prix d’environ 30 000 € – soit le salaire annuel d’un réceptionnaire – une fois la production en série lancée, en 2025. En outre, son autonomie et son pilotage assisté par l’intelligence artificielle lui permettent de soulager l’atelier d’une tâche chronophage et pas toujours ultra-fiable quand elle est confiée à l’humain : le tour du véhicule. MAIA peut ainsi soulager l’atelier en manque de personnel. La réception active peut être effectuée en temps masqué et permettre aux compagnons, à l’atelier, de rester concentrés sur des tâches plus productives.

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Recalibrage statique… en dynamique !

Autre innovation majeure signée Maha sur le salon francfortois, MAST (pour Maha Adaptative System Tester) offre une autre façon d’étalonner les ADAS puisqu’elle cumule les avantages de la calibration statique et dynamique. Comment ? En associant un écran projetant une route virtuelle à un banc à rouleaux et sans nécessiter l’accès aux commandes du véhicule grâce à une technologie de pointe par liaison radio (Over-The-Air, OTA). « Le robot teste les assistants de trajectoire et simule des cibles radar pour mesurer les fonctions de distance et de freinage des ADAS. Ses fonctionnalités évolueront vers le calibrage », précise-t-on chez Maha. MAST promet un contrôle des ADAS en cinq minutes.

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Maha MAST
Romain Thirion
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