PHE affiche sa solidité et ses ambitions

, mis à jour le 14/05/2025 à 17h47
Image
PHE EMPREINTE 2025 bis

Après une belle année 2024, la filiale rechange indépendante (Autodistribution, Doyen, Cora, Oscaro…) de D’Ieteren Group démarre 2025 sur une tendance porteuse à +4,6%. De quoi dessiner une trajectoire encourageante  à 2028.

Partager sur

Sur les trois premiers de l’année, Parts Holding Europe annonce une croissance organique de 1,7% en France (2/3 du CA de PHE), en phase avec les +2% de progression de la distribution PR du Baromètre Feda-Xerfi. Une dynamique hexagonale appréciable mais en deça des performances engrangées par le groupe à l’international (+6,8% de croissance organique impactant le CA à hauteur de 37% du total) qui permet d’annoncer au T1 un chiffre d’affaires Europe de 732 M€ en progression de 4,6% (+3,5% de croissance organique et +1,1% avec les acquisitions). Un bon signal face à un AAG qui continue de performer tandis que LKQ Europe affiche pour la première fois un trimestre en repli.

PHE s’offre un solide socle après les 8% de croissance engrangée en 2024, permettant à son actionnaire principal D’Ieteren Group de projeter une trajectoire porteuse du groupe à l’horizon 2028, lors de son Investor Day 2025. Et cela nonobstant « l’évolution rapide de l’environnement commercial et de l’incertitude entourant d’éventuels changements des droits de douane » qui complique l’anticipation « de l’impact positif ou négatif sur les sociétés du Groupe »

Trajectoire ascensionnelle jusqu’en 2028

Donc un business plan à trois ans qui pari sur un croissance organique à plus ou moins 5%, principalement par gains de parts de marché avec une marge opérationnelle ajustée contenue attendue autour de 15% à l’horizon 2028 et une conversion du flux de trésorerie opérationnel estimée à 60%. La croissance passera aussi par la poursuite de sa politique de fusions acquisitions (26 acquisitions pour 1,1 Md€ de CA gagné entre 2016 et T1 2025) avec en ligne de mire un potentiel de 600 M€ de CA additionnel dans les prochaines années. Des acquisitions, « ciblées à faible risque et à forte création de valeur », l’ADN de la démarche de PHE. 

Outre la solidité de ses fondamentaux métiers, PHE table sur un marché européen de l’après-vente porteur en estimant le potentiel de progression à 2% entre 2023 (98 Md€ de business) et 2030 qui pourrait atteindre les 112 Md€ (pour 102 Md€ estimés sur 2025) avec un parc européen gonflé de 4% à 390 millions de véhicules, qui aurait encore vieilli pour atteindre les 13,6 ans d’âges moyen (vs 12 ans en 2022). Un terrain d’action solide pour l’IAM (68% de pdm estimé pour 2025), dans lequel PHE prospère, porté par l’après-vente d’un parc plus ancien, avec une offre « abordable » pour des consommateurs en prise avec des problèmes de pouvoirs d’achats.

Belron : l’autre moteur aftermarket de D’Ieteren Group

Image
CARGLASS

Belles perspectives également pour la filiale vitrage auto du groupe belge portant la marque Carglass. Après l’atterrissage 2024 à + 6,8% (3,2 Md€), c’est une croissance de 6,5% du CA à 1,58 Md€ sur les trois premiers mois de l’année qu’a enregistré l’entreprise, et cela malgré une baisse de 1,1% des volumes. « La croissance des ventes a été stimulée par un effet prix/mix favorable et une contribution positive des ADAS (taux de pénétration de 44,4%) », commente-t-on chez D’Ieteren Group. 

Quelle vision à trois ans pour le spécialiste du vitrage auto ? Porteuse, du fait de la montée en dimension et en valeur des pare-brises (marché estimé à 62 Md$ en 2031) ainsi que des revenus du recalibrage ADAS qui ne devraient aller qu’en s’accroissant. Dans le viseur une progression de chiffre d’affaires entre 5 et 10%, pour une une marge opérationnelle ajustée attendue autour de 25% à l’horizon 2028 et une conversion du flux de trésorerie opérationnel estimée à 79%.

Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire