Top 50 2023 OES/IAM : distributeurs PR multimarques et Distrigo indépendants à forces égales

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Cette année encore, Zepros pousse le curseur d’un cran sur la voie de la convergence des forces en présence sur le marché de la fourniture de pièces. Puisque nous publions depuis quatorze ans le classement des cent leaders de la rechange indépendante et celui des vingt-sept plateformes Distrigo détenues par vingt-deux investisseurs privés depuis l’an passé, pourquoi ne pas confronter leur poids dans un unique classement ?

C’est chose faite ci-dessous. Bien entendu, nous avons conscience de comparer ce qui a priori ne peut l’être : des acteurs diffuseurs des pièces équipementiers avec une approche totalement multimarque, tandis que les autres sont clairement (encore) majoritairement fournisseurs de pièces d’origine constructeur issues de la galaxie Stellantis (Alfa Romeo, Citroën, DS, Fiat, Fiat Professional, Jeep et Lancia, Opel, Peugeot et Vauxhall, ainsi que la marque Eurorepar).

Mais le mélange des genres n’est pas si fou, sachant que ces deux mondes convergent dans leurs stratégies respectives. Déjà parce que l’ambition de départ du modèle Distrigo reste de se lancer aussi dans la pièce multimarques, tandis que les historiques porteurs des marques équipementières tentaient des incursions sur le marché de l’origine constructeur. La réalité est que, pour l’heure, aucun n’a encore réussi à déstabiliser l’autre sur son terrain source !

Ensuite parce que les deux s’adressent aux mêmes clients. À noter cependant, pour une totale transparence, que les chiffres Distrigo ici comparés sont issus d’une extrapolation réalisée par Zepros pour sortir des CA de ventes à réparateurs à partir des CA ventes publics fournis par les plateformes. Mais si ce classement n’avait qu’une vertu, ce serait bien celle de mesurer le poids de chacun de ces univers qui sont donc de plus en plus enclins à s’entremêler.

• IDLP, le leader indépendant de la rechange multimarque depuis près de dix ans, n’est pas détrôné sur ce terrain de la fourniture de pièces par ces géants que sont les groupes de distribution VN. Pour exemple, le groupe Chopard, qui classe son hub Distrigo en 2e position à 198 M€, pèse au global plus de 1,5 Md€! Reste qu’IDLP est le seul dans sa catégorie du Top 5 trusté par les Distrigo.
• En revanche, seule l’une des vingt-sept plaques de l’univers Stellantis (détenues par 22 investisseurs) ne figure pas dans ce Top 50… mais ferme le ban à la 55e place. Le fait de s’appuyer massivement sur la pièce d’origine, concurrencée et captive, explique évidemment cela.
• Du coup, la répartition des forces se fait quasiment à 50/50 tant sur les places (21 plaques ou hubs classés chez Distrigo contre 29 distributeurs indépendants) que sur le volume d’affaires : sur les 3,71 Mds€ de CA totalisés par ces cinquante performers, les plateformes Distrigo trustent 1,77 Md€, dépassées par nos traditionnels distributeurs multimarques qui cumulent 1,95 Md€.
• Autre constat : ce Top 50 fait, en intégrant les plaques indépendantes Distrigo, quasiment 1 Md€ de plus en chiffres que la totalité du Top 100 des distributeurs purement indépendants. Preuve s’il en était besoin de la puissance des Distrigo...
• Et pour boucler le paysage que se partagent ces deux mondes, si l’on prend en compte les filiales (2,352 Mds€), les plateformes Stellantis & You font près de 150 M€ de moins que les Autodistribution de Parts Holding Europe, mais 125 M€ de plus que les filiales hexagonales d’Alliance Automotive Group.

Cet exercice de style montre donc que pour l’heure, ni dominant, ni dominé n’émerge réellement… Mais il alimente également une frustration : celle de ne pas pouvoir y intégrer les CA pièces de rechange des groupes distribuant les marques du groupe Renault et/ou Volkswagen !