Echange standard : Un marché dans l’air du temps

Muriel Blancheton
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Depuis l’entrée en vigueur du décret n° 2016-703 du 30 mai 2016, autrement appelé "décret PIEC", l’échange standard bénéficie d’une nouvelle lumière (voir ci-dessous). Pourtant, le marché est ancien et plus de 300 entreprises pratiquent la "remanufacture" de pièces dans l’Hexagone. Malgré cela, les 5 % de PIEC écoulées en France font pâle figure par rapport aux 15 % du marché américain.

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« En 2017, le marché de la PIEC pesait 300 M€, soit 2 % de celui de la rechange : aujourd’hui, il a probablement triplé », estime, convaincu, Frédéric Ferrari, directeur commercial France d’Asysum, société espagnole spécialisée dans le "reman". « On peut estimer que 3 à 4 % des pièces mécaniques vendues en France aujourd’hui sont remanufacturées. Mais tout existe ici pour que la mutation du marché s’opère », affirme Julien Dubois, directeur général associé de LRPI Remanufacturing et co-créateur de l’association France Auto Reman, qui fédère des acteurs majeurs du secteur tels que DPAN, Depa ou encore Faral. La chance de l’échange standard ? Être dans l’air du temps : les automobilistes sont eux-mêmes attentifs au côté "vert" des produits qu’ils consomment, et si ceux-ci s’avèrent également moins coûteux, tant mieux.

  • 5 % de PIEC vendues en France*
  • 300 entreprises de "remanufacturing"*
  • 30 à 50 % d’économie moyenne en échange standard*
  • 1 700 centres VHU produisent de la PRE**
  • La PRE = 3 % des pièces payées par les assureurs en 2020***
  • Jusqu’à 70 % d’économie en moyenne sur la PRE
  • 450 K€ de CA PRE vs. 14 Mds € de CA pièces total
  • *Chiffres France Auto Reman

**Chiffres Ademe

***Statistiques SRA

Une solution "écolonomique"

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Car les économies promises par le "remanufacturing" sont substantielles. « L’écart tarifaire avec la pièce neuve est de l’ordre de 40 à 60 % mais il est compliqué de dégager une moyenne définitive », reconnaît Eric Coquet, directeur général de Vege France. Des ordres de grandeur qui varient d’une pièce à l’autre, mais qui font du "reman" le choix numéro un pour plusieurs familles de pièces, au-delà des moteurs et des boîtes de vitesse, depuis longtemps leader des PIEC. « 70 % des turbos vendus en France sont remanufacturés, en échange standard ou en échange-réparation », détaille Guillaume Denormandie, directeur produits et marketing de MS Motorservice France, dont la filiale Intec remanufacture turbos et vannes EGR. « Les embrayages pèsent environ 64 % des ventes », poursuit Marina Álvarez, responsable du marché France pour l’équipementier espagnol Lizarte. « Les injecteurs sont à 60 % vendus "reman" et les étriers de frein, à 80 % », ajoute E. Coquet. Et d’autres pièces commencent à s’imposer (voir ci-dessous).

Pour aller plus loin,

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L'intégralité du dossier réalisé Romain Thirion est consultable en cliquant sur l'image ci-dessous.

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Muriel Blancheton
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