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Nouveaux constructeurs : le retail vire en tête

Jérémie Morvan
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Feu Vert Aiways.

Malgré tous ces freins évoqués, certains réseaux multimarques n’ont pas hésité longtemps à prendre position.

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En quelques mois, Feu Vert et la plateforme d’intermédiation Gomécano se sont ainsi rapprochés du constructeur Aiways, Speedy de l’Américain Fisker (via son propriétaire le manufacturier Bridgestone) pour l’entretien en Europe de son modèle Ocean, puis Point S du Chinois Seres. « Ces accords montrent que le monomarquisme tel qu’il existait a vécu et que nos compétences multimarques nous mettent dans le sens de l’évolution du marché, en nous ouvrant même des opportunités VN », expliquait récemment Christophe Rollet, directeur général de Point S. Ces accords participent tout d’abord à une question d’image : le réseau multimarque entre par la grande porte dans le monde du constructeur en devenant son bras armé en matière de maintenance. Cette reconnaissance permet au réparateur « labellisé constructeur » de revendiquer une technicité non seulement sur ces produits de dernière génération, mais aussi et surtout sur tout le parc roulant. Qui peut le plus peut le moins. Et c’est aussi, potentiellement, un sésame pour les autres véhicules du foyer ou de la flotte de véhicules, dans le cadre des stratégies BtoB déployées ici ou là… 

Focus sur les nouvelles mobilités

Plus largement, le rapprochement des enseignes anciennement dites de la nouvelle distribution avec les nouveaux acteurs du véhicule électrique procède d’une stratégie plus globale, centrée sur les nouveaux comportements de leurs clients en matière de mobilité. Tous ces réseaux ont en effet déployé des concepts de vente et d’entretien de deux-roues électriques – de la trottinette au scooter en passant par le vélo. « Les clients aujourd’hui n’ont plus quatre roues mais six : de plus en plus de foyers possèdent en effet un ou plusieurs deux-roues en plus de leur automobile. Point S apporte une réponse globale pour une mobilité totale, allant de la vente des véhicules à deux ou quatre roues jusqu’à leur entretien, en passant par leur financement », déclare Lionel Haberlé, directeur marketing et stratégie d’enseignes chez Point S. « Nous adressons aujourd’hui tous les nouveaux marchés, au point d’ailleurs qu’en interne les ‘DCA’, ou directeurs de centre auto, sont devenus ‘DCM’ – M pour mobilité ! », résume Gilles Pont, responsable marketing cross canal chez Feu Vert.

Groupe de distribution : La troisième voie ?

Autre levier d’implantation pour ces nouveaux entrants : les plaques de distribution. Aiways, qui a longtemps misé sur le digital pour la commercialisation de ses modèles, s’est ainsi rapproché du groupe Sipa dans le Sud-Ouest. Visible sur le site Sipa de Mérignac (33), le distributeur vient s’ajouter aux accords de distribution noués avec De Willermin (13) et Autodefi (64).
De son côté MG aurait, selon le cabinet Inovev, écoulé 114 000 unités en Europe l’an dernier. En France (DROM-COM compris), la marque a enregistré plus de 13 000 immatriculations sur la même période et entend passer la barre des 20 000 ventes cette année. Pour maintenir cette dynamique tout autant que pour assurer le service après-vente d’un parc de plus en plus visible, la filiale du groupe chinois para-public SAIC a multiplié les accords avec des distributeurs et annonce aujourd’hui 150 points de vente dans l’Hexagone. Une vraie particularité parmi les nouveaux acteurs du véhicule électrique.

Jérémie Morvan
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