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Cliquez sur le graphique pour l'agrandirPour réaliser cette analyse prospective à horizon 2025, le cabinet a retenu plusieurs facteurs structurant le marché pour se projeter dans 7 ans.A commencer par un parc qu’il prédit en hausse. Car sans atteindre le sommet connu l’année dernière, avec quelque 2,173 M de véhicules vendus (et ce, malgré un net ralentissement au dernier quadrimestre), l’étude table sur des ventes annuelles de 2M d’unités, permettant au parc de croître de 2,6% entre 2017 et 2025 pour passer de 32,4 M à 33,2 M de véhicules particuliers. De même le kilométrage annuel moyen, reparti à la hausse depuis 2013, ne devrait pas connaître de ralentissement. Il devrait même enregistrer une légère progression estimée à 1,6% sur cette période pour s’établir à 13 470 km.Ensuite, c’est la structure même du parc qui va profondément se modifier en 7 ans : la part des véhicules de moins de 4 ans, portés par la prime à la reconversion et un contrôle technique rendu plus sévère, notamment en matière d’émissions polluantes, va en effet progresser de 2 points (de 24,1% au 1er janvier 2017 à 26,1% au 1er janvier 2026), tandis que la tranche de véhicules de 5 à 10 ans ne représentera plus que 36,7% (contre 37,8% en 2017). Les véhicules de 11 ans et plus voient eux aussi leur part dans le parc baisser, pour passer de 38,1% à 37,2%.
Cliquez sur le graphique pour l'agrandirIn fine, le marché de la maintenance-réparation devrait rester à peu près stable en volume, malgré un accroissement du parc roulant. Car si la généralisation des recommandations d’entretien annuel de la part de grands constructeurs généralistes et un parc plus important plaident logiquement pour un nombre supérieur d’entrées-atelier en 2025, l’effet est «corrigé» par une fiabilité plus importante des véhicules de 10 ans et plus, baissant le taux d’incidence de 23,5%. Ainsi, l’entretien devrait gagner 4,3% en volume ; mais la réparation perdrait, elle, 11,5% d’entrées-atelier…TCG Conseil s’attend donc à ce que la volumétrie de marché fléchisse très légèrement (0,5%), passant de 50,3 millions d’opérations d’entretien et de réparations mécaniques (VP+VUL) réalisées en 2016 à 50 millions en 2025.En revanche, l'activité après-vente devrait croître en valeur. Selon TCG Conseil en effet, le montant moyen par opération de réparation et de maintenance devrait progresser de 2% et passer de 275 € en 2016 à 280 € en 2025 (prix HT, corrigé de l’inflation et exprimé en € 2016 constants). La part grandissante de l’électronique embarquée sur les véhicules modernes ne devant pas être totalement étrangère à cette hausse, même contenue.En valeur, le marché de la réparation-maintenance (VP et VUL) devrait ainsi augmenter de 1,6% et grimper à 14,024 mds d’€ en 2025 contre 13,804 mds en 2016. Dans le détail, l’entretien gagnerait 0,9% et passerait de 5,827 à 5,88 mds d’€ tandis que les réparations, même à -11,5% en volume, gagneraient 1,6% en valeur en atteignant 5,096 mds d’€ en 2025 contre 5,017 mds en 2016. Quant au pneumatique, première cause d’entrées-atelier, il gagnerait 2,3 points pour atteindre 3,048 mds d’€ (2,96 mds en 2016).A noter également : si le marché doit progresser en valeur, c’est essentiellement dû à un parc plus important. Le montant moyen annuel par véhicule pourrait enregistrer, lui, une baisse et passer de 358 à 354 € HT…
Cliquez sur le graphique pour l'agrandirMais il existe encore un dernier atout que les réseaux constructeurs ont dans leur manche : la montée en puissance des contrats de service -dont les contrats d’entretien-, intégrés dans les formules locatives qui ont le vent en poupe depuis plusieurs mois.Et cela ne devrait pas s'arrêter : Et qui devrait afficher un taux de pénétration flirtant avec les 50% à l’horizon 2025. De quoi "verrouiller" encore davantage -et sérieusement- le client VN…
Cliquez sur le graphique pour l'agrandirLes réseaux de marque pourraient tirer parti de ces différents facteurs pour gagner 2 points en volume en 2025 et passer de 40,4% à 42,6%. En face, les réparateurs indépendants -avec ou sans enseigne- devraient s’accaparer 26,7% du total des entrées-atelier ; les acteurs dits de la nouvelle distribution (centres auto, fast fitters, spécialistes du pneu) devraient quant à eux s’octroyer 27,8% du marché en volume.
Cliquez sur le graphique pour l'agrandirEn valeur cette fois, les réseaux de marque devraient rester à 46,8% en 2025, soit la même valeur qu’en 2016. Le fait que les réparations intervenant de plus en plus tard dans l’âge du véhicule (alors qu’il est sorti de sa période de garantie), favorise certes les indépendants. Mais au global, la prolifération de contrats d’entretien aux prix contenus ou encore l’arrivée dans les ateliers de véhicules électriques, moins consommateurs de pièces d’usure, concourent au moins en partie à cette absence de hausse en valeur. Les MRA devraient représenter 26,5% du total du marché de la réparation maintenance et les centres auto, la réparation rapide et les spécialistes du pneu doivent, en valeur, se contenter de 24,2%.Reste que l'avenir reste à écrire. On sait déjà qu’en matière de télématique embarquée comme de contrats de services, les réseaux de MRA se sont déjà positionnés ou sont en passe de le faire. Reste à relever le défi de la technologie, qui impose investissements en matériels et en formation des hommes...Si la bataille pour l’après-vente s’avère plus serrée que jamais, les indépendants peuvent au moins se consoler sur la base d’un indicateur : jusqu’ici, le taux de fidélité des automobilistes aux réseaux de marque n’a pas bougé, à environ 3,5 ans.Tout cela dit et comme TCG Conseil s'était légèrement trompé dans son étude de 2015, restons calmes et sereins : le pire, comme d'ailleurs le meilleur, n'est jamais certain...Voir aussi : Carrosserie – ADAS : ange et démon selon TCG Conseil…