Contrôle-technique deux-roues : un complément rentable
Le maillage territorial du Puy de Dôme pour contrôler les véhicules de la catégorie L (deux et trois-roues motorisés, voiturettes) se forme progressivement. En dehors de quelques grands réseaux (Dekra, Autosur, Securitest, Auto Sécurité), les centres pour ce contrôle périodique obligatoire (valable trois ans) ne sont pas assez nombreux.
« J’étais l’un des premiers à être en place. J’ai commandé mon matériel à l’avance pour moins de 10 000 € : béquille de levage, bloque-roue. Devant les incertitudes, je n'ai pas voulu investir dans du matériel cher tant que les consignes ne sont pas claires », explique Christophe Potelleret, dirigeant quatre centres (Maringues, Lempdes, Pont-du-Château, Puy-Guillaume). Ayant son permis A, il a suivi une formation (300 €) dans le réseau. « D’avril à septembre, j’ai contrôlé plus de 500 deux-roues, soit 15 % de l’ensemble des véhicules inspectés. Un autre contrôleur s’en occupe dans le centre de Lempdes. On constate des anomalies (pneus au témoin, feux qui ne fonctionnent pas, plaques qui ne sont pas aux normes, plaquettes de frein usées). Les voitures sans permis en plastique sont souvent en mauvais état. Les 50 cc, conduits par les adolescents, ont souvent été transformés et les contrevisites sont fréquentes », poursuit le dirigeant qui a fixé un tarif promotionnel à 55 € (au lieu de 69 €).
Concernant le retour sur investissement, il est très satisfaisant. « Avec le matériel (céléromètre à 11 000 €, sonomètre à 7 000 €) qu’il faudra bientôt acquérir, je crains que ce soit moins rentable. » Dirigeant le Centre de Contrôle Riomois, Éric Loussert a suivi une formation d’une semaine à l’Institut des Métiers et dépensé 12 000 € dans une table de levage sophistiquée, des béquilles, des embouts, des adaptateurs, etc. « J’ai contrôlé plus de 200 motos en quatre mois, très peu de 50 cc, seulement quatre voitures sans permis. Je ne voulais pas laisser partir mes clients à la concurrence et j’en ai récupéré de nouveaux qui m’amènent leurs voitures. » Les centres, qui ont reçu les plus anciens deux-roues et ceux qui sont en zone rurale, auront moins de visites durant l’hiver.