Reparcar va chercher la PRE jusqu’au fond des stocks

Muriel Blancheton
Image
Stéphane Brault-Scaillet, co-fondateur de Reparcar

Le contexte de pénurie quasi permanent en pièces de réemploi oblige Reparcar à lancer une nouvelle fonctionnalité pour ne pas passer à côté d’une manne de pièces non répertoriées. Mais de quoi s’agit-il ? 

Partager sur

D’ici l’été prochain, la start-up va ouvrir une plateforme de demande de pièces pour adresser les presque 60 % de pièces non enregistrées par les déconstructeurs sur son site, car encore en attente sur leurs parcs ou leurs étagères. Il suffira au MRA de remplir un formulaire renseignant le type de pièces recherché (moteur, pare-chocs…) qui sera ensuite envoyé par Reparcar aux fournisseurs. « Le MRA recevra directement les devis des fournisseurs et paiera en ligne. Nous centralisons la facturation. L’objectif est de ne pas se limiter aux pièces informatisées, de maximiser le taux de conversion des déconstructeurs et de s’ouvrir à de nouveaux vendeurs », explique Stéphane Brault-Scaillet, co-fondateur de Reparcar, qui enregistre près de 3000 comptes actifs de réparateurs abonnés à la version pro (lire Reparcar dépasse les frontières). Sa promesse ? Faire en sorte que le garage ne « chine plus la pièce partout, mais qu’il la trouve chez nous, et facilement. Nous voulons être un vrai moteur de recherche avec de la disponibilité, critère numéro un pour le garagiste, et pas une simple agrégation de petites annonces comme nous pouvons encore le voir ailleurs », lance le fondateur qui ambitionne les 80 % de taux de disponibilité.

Reparcar veut de la connexion

Ce renforcement permanent de son catalogue et de ses services (lire PerfectMatch : l’iA au service de Reparcar) permet à Reparcar de faire de la croissance et de doubler son CA chaque année ou presque : 2022 n’a pas échappé à la règle avec 4,5 M€ de ventes de pièces de réemploi transitées par la plateforme (vs 2,5 M€ en 2021), sur un marché en pénurie continue, rappelons-le. « Et c’est bien là toute la difficulté de notre métier de marketplace spécialisée en PRE : connecter une demande de plus en plus forte avec une offre fragilisée », indique Stéphane Brault-Scaillet. D’où la nécessité de se brancher sur des prises multiples comme l’Espagne où la connexion est déjà active, mais aussi et prochainement le Benelux, l’Italie et l’Allemagne, qui devraient être intégrées entre 2023 et 2024. « Les logiciels de gestion de stock doivent ouvrir leurs accès au préalable, ce qui demande du temps. Nous devrions annoncer l’année prochaine une offre pléthorique de 4 millions de pièces, soit le double de l’offre actuelle. » En 2022, le fondateur a enregistré 40 % de pièces issues d’Espagne vendues vers la France et a observé une complémentarité des marchés. « Le pays a largement ouvert ses frontières pour écouler ses pièces d’occasion avec des transporteurs dédiés. Nous pouvons y trouver des moteurs qu’il n’y a plus en France par exemple. L’inverse n’est pas encore vrai. » À suivre… 

Muriel Blancheton
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire