Point S se lance dans la vente VO avec Vente Auto
Avec la vente de véhicules d’occasion récents, l’enseigne accueille un 7e concept dans un catalogue déjà bien fourni. Ainsi, après Point S Entretien, Centre Auto, Industriel, City, Glass, Ecomobilité et la réparation (voire la distribution) des VN électriques de Seres France, vient se greffer le panneau Vente Auto, dédié à la vente VO 0 km et récents. Un écosystème complet s’est déjà mis en place pour accompagner l’adhérent, dont la venue de Starterre comme premier sourceur…
L’année avait déjà démarré sur les chapeaux de roues pour l’enseigne et ses 624 points de vente en France* avec l’ajout du concept Point S Ecomobilité et sa volonté de changer de dimension (lire ici). Plus récemment, elle annonçait la réparation et la distribution des véhicules électriques chinois Seres et DFSK via SN Diffusion (lire ici). Aujourd’hui, Point S Vente Auto complète le dispositif de centres multimodaux pour vendre du 0 km et du VO récent.
Partenariat avec Starterre
Le sourcing demeurant le nerf de la guerre, phénomène accentué par la pénurie en VN, Point S s’appuie sur le marchand lyonnais Starterre. Un premier allié qui permet d’annoncer 2 000 VO mis en ligne sur un site vitrine national, décliné vers les sites géolocalisés des adhérents. Ces derniers ont à leur disposition une véritable console pour activer ce nouveau business : un catalogue et des achats en direct via Starterre qui assure également la logistique nationale pour la livraison, la normalisation de leurs propres VO via Carlab (photos 3D et vue 360°), un logiciel pour la facturation et la gestion des cartes grises, une appli pour la relation client...
Les adhérents sont obligatoirement formés pendant deux jours sur les reprises – avec estimation des FREVO via un outil en ligne dédié – sachant que si l’adhérent ne souhaite pas faire de reprise, cette dernière peut être gérée par Starterre. Il est également formé sur le financement, via Sofinco, et la garantie, avec Gras Savoye (extension de 12 à 36 mois). Pour peaufiner le tout, une hotline l'accompagne au quotidien et répond à ses questions.
« Entre 800 et 1000 € de marge par véhicule »
De la reprise à la vente, du financement à la garantie, le VO est un business rentable à condition de savoir calculer ses marges. « L’adhérent peut obtenir entre 800 et 1000 € par véhicule en moyenne, auxquels s’ajoute une marge de 2 à 4 % du prix du montant financé » ainsi qu'un commissionnement variable selon la garantie souscrite, répond Joël Arandel, le directeur des opérations.
Certes, le concept permet de vendre des VO sans avoir besoin d'immobiliser des capitaux dans un stock sur le point de vente: une borne permet de visualiser l'intégralité des offres disponibles. Mais il n'y a pas non plus de miracle : « Les VO se vendent bien mieux quand ils sont physiquement visibles sur le point de vente », souligne Christophe Rollet, encourageant ainsi les postulant Point S à s'engager pleinement dans l'aventure.
Point S vise les 200 adhérents d’ici 2025 (soit le tiers de son réseau français) pour accrocher le panneau Vente Auto, sachant que la porte est totalement ouverte à tout candidat externe potentiellement intéressé. « Nous avons déjà 180 adhérents qui font du VO, soit de manière ponctuelle soit de manière plus volumineuse. Nous savons que nous intéressons déjà des acteurs hors réseau. Donc nous sommes confiants sur l’évolution du panneau », indique Joël Arandel qui entrevoit un potentiel de 2 000 VO par an, sur un marché hyper-concurrencé, entre concessionnaires, marchands et autres enseignes spécialisées.
« Externaliser cette activité aurait été une erreur stratégique ! »
« Nous ajoutons encore quelques chevaux supplémentaires sur un moteur déjà bien huilé », confirme Christophe Rollet. Pas question de céder une once de terrain encore libre pour le directeur général aux commandes depuis 20 ans de l’enseigne historiquement implantée dans le négoce de pneumatiques. Car sur un parc roulant vieillissant, estimé en moyenne à 11 ans (et avec des immatriculations VO à +9,3 % vs N-1), l’occasion était trop belle ! « Il n’était pas question d’externaliser cette activité. Cela aurait été une erreur stratégique. Le VO nous tendait la main, et notre notoriété nous permet de le faire. En revanche, nous nous appuyons sur des partenaires solides », explique le DG qui laisse déjà présager de futures et très probables connexions avec d’autres fournisseurs et partenaires pour étoffer le catalogue.
Et d’imaginer d’ici trois ans la mise en place de contrats d’entretien nationaux incluant la garantie et la duplication du concept hors du territoire national, puisque Point S est présent dans 50 pays avec 5 700 points de service…