AAG peaufine son maillage et son offre produits

« En 2024, AAG a eu des difficultés de recrutement de mécaniciens poids lourd, freinant l’activité des ateliers. En revanche, l’activité négoce a fait mieux que résister et l’on a réussi à aller chercher de la part de marché », analyse Cyril Blazère, nouveau directeur de l’activité PL d'Alliance Automotive Group (AAG). Une activité négoce qui a vu l’année dernière l’apparition du premier Speed Parts PL, situé à Saint-Quentin-Fallavier (38) et s’appuyant sur la plateforme logistique régionale PAVI, propriété de l’adhérent Durand Services. In fine, le CA PL 2024 (25 % des 1,2 Md€ de CA du groupement de distribution) apparaît identique à celui de l’exercice précédent.

Maintenir le niveau d’activité ne s’est pas fait sans batailler. « L’environnement économique est chahuté, et l’on estime entre 10 et 15 % des flottes immobilisée sur parc, et donc une diminution des kilomètres parcourus », note-t-il. Le nombre de clients défaillants - soit en liquidation, soit en redressement judiciaire - augmente. Certains petits transporteurs adhèrent à des centrales ou des groupements, lorsqu’ils ne sont pas purement et simplement absorbés par des structures plus importantes.

« Cette concentration du marché vient prouver le bienfondé de notre stratégie grands comptes car cette typologie de client prend une importance grandissante, au point de représenter aujourd’hui environ 20 % de notre business », souligne le patron de l'activité VI du groupement de distribution. AAG continue donc de se structurer pour accompagner cette montée en puissance, en capitalisant d’abord sur la capillarité du réseau, avec 320 points de service dont 120 sites G-Truck, 100 ateliers Top Truck et autant de sites aux couleurs MP Truck, soit le deuxième réseau français en termes de maillage. Ensuite grâce à son offre pièces, allant « du pare-chocs avant au pare-chocs arrière » ; enfin, en capitalisant également sur la puissance de sa logistique avec deux plateformes nationales dédiées PL (Le Rheu et Giberville), auxquelles s’ajoutent deux plateformes régionales (Gallays en région parisienne et Apprevia pour la pièce OE).

Autre phénomène constaté par Cyril Blazère : des clients qui repoussent au maximum les échéances en matière d’entretien des véhicules et, avec des véhicules plus âgés, vont regarder de près le prix des pièces détachées. Dans ce cadre, la marque privée NAPA est une vraie réponse au marché. L’offre, composée de plus de 750 références NAPA Trucks, affiche une insolente santé avec une croissance de 25 % en 2024,et pèse aujourd’hui 10 % des ventes totales de pièces ! Elle va continuer de grandir en 2025 : après le lancement d’une gamme de liquides de refroidissement, une gamme de liaisons véhicule-remorque doit prochainement apparaître tandis qu’une offre de capteurs ABS, capteurs NOx et témoins d’usure sera mise sur le marché en fin d’année. « Non seulement cette alternative intéresse des clients jusqu’ici focalisés sur l’offre premium, mais elle se monte parfois sur des véhicules ayant 3 ou 4 ans seulement », ajoute-t-il.