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SERMI : opérationnel fin 2024

Caroline Ridet
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ACTIA remote passthru

Initialement annoncées pour en août 2023 puis repoussées à juin 2024, ce sera finalement en octobre que les premières certifications de réparateurs devraient entrer en vigueur.

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Sur le premier semestre seront finalisés le référentiel de certification et l’accréditation des organismes certificateurs (Dekra, SGS, Kiwa france...) par le Cofrac, mandaté par Mobilians en charge du dossier. Au troisième trimestre devraient débuter les inspections des réparateurs pour une concrétisation fin 2024.

De quoi s’agit-il ?

Le système établit "un accès standardisé" aux informations pour l’entretien et la réparation (RMI) liés à la sécurité (inviolabilité). Sont d’ores et déjà fléchés la reprogrammation des clés, le remplacement des ECU ou les opérations affectant le logiciel et le matériel des systèmes de sécurité et antivol. Si ces opérations étaient déjà présentes chez les réparaturs agréés, les indépendants devaient s’inscrire dans
le système d’information technique (TIS) de chaque constructeur et payer la redevance correspondante. La certification SERMI permet de simplifier et normaliser la démarche.
 

Qui est concerné ?

L’ensemble des parties prenantes du téléchargement : le technicien d’atelier, l’entreprise et l’équipementier ou le prestataire qui va pratiquer du diagnostic à distance. Il s’agit donc de montrer "patte blanche" (casier judiciaire vierge, matériel idoine, entreprise enregistrée...) et « d’identifier la
personne qui intervient et qui portera la responsabilité en cas de problème», précise Pascal sigrist (AFDEC). « Cela va permettre d’éliminer la mauvaise concurrence du mécanicien-gris», ajoute Sébastien Lantigny, responsable grands comptes solutions de diagnostic Delphi France

Une bonne chose donc, mais qui aura un coût. À titre d’exemple, les tarifs déjà appliqués en Suède, Espagne et Benelux vont de 700 à 1000€ pour cinq ans. Dans un premier temps, les services de Remote permettront à certains réparateurs encore peu concernés de faire l’impasse sur cette nouvelle certification.

La procédure Gateway en question

Le 5 octobre dernier, la Cour de justice européenne a confirmé que les constructeurs ne pouvaient pas entraver l’accès aux infos au-delà des conditions prévues par le règlement d’homologation 2018/858. La cour faisait suite à une affaire opposant Carglass/ ATU à FCA. Les opérateurs indépendants doivent donc avoir accès au "flux complet de données de diagnostic" via le port OBD et l’obligation de protection de cybersécurité ne peut annuler les obligations RMI. 

Il n’en fallait pas plus pour que certains espèrent voir cette barrière «sauter sur les futurs véhicules». Si d’aucuns estiment que ce "Gateway généralisé" reste une bonne chose en termes de sécurité du véhicule, il pose question d’autant plus que son déverrouillage (payant) est nécessaire pour
des interventions simples telles qu’une remise à niveau de la vidange ou le déverrouillage de l’étrier de frein arrière (pour remplacer les plaquettes)... « Quoi qu’il en soit, ce verrou reste actif
et le restera malgré cette décision de la CJCE », pronostique un observateur éclairé.

Caroline Ridet
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