
LVCF met sur le grill les machines de préparation de peinture automatisée

À l’occasion d’une réunion régionale au Campus Sud des Métiers, l’association La Voix des Carrossiers Français a essayé d’évaluer l’intérêt d’investir dans les fameux distributeurs de peinture robotisés. Au total, près d’une soixantaine d’entreprises ont répondu présent, en présentiel ou en visioconférence.
Un état des lieux des avantages et inconvénients de ces équipements qui promettent un gain de productivité et une meilleure gestion des ressources. Tel était l’objectif de l’événement qui, le 27 février dernier, a permis de mettre sur le grill les solutions de trois des principaux fabricants de peinture mondiaux : Axalta, PPG et BASF. L’occasion pour les trois fournisseurs de mettre en avant les performances de leurs machines respectives, « dont le coût oscille entre 35 293 € et 50 000 € », selon LVCF.
Un consensus s’est dégagé autour des bénéfices suivants : une réduction de la consommation de peinture de 6 à 10 %, un gain de temps d’environ 10 minutes par pesée, une capacité à produire correctement une teinte à petit grammage (environ 30 g. minimum) et éventuellement à la reproduire à l’identique, et une optimisation des processus pour les ateliers à gros volumes. De plus, ces machines améliorent les conditions de travail en assurant la protection de l’utilisateur et réduisent l’impact environnemental grâce à une diminution des déchets. Néanmoins, LVCF relève trois inconvénients communs : des dimensions imposantes qui nécessitent une place importante dans l’atelier, des stocks de produits plus importants et un entretien périodique indispensable.
Retour sur investissement variable selon les ateliers
Si les trois modèles – Axalta Irus Mix, PPG MoonWalk et Alfa CR6 pour BASF – partagent des atouts communs, l’étude menée par LVCF a rappelé les différences de chacune d’entre elles. Et démontré que, sur la base d’un coût sinistre évalué à 1 900 € selon des données Darva, un atelier doit réaliser entre cinq et dix ordres de réparation par jour pour un retour sur investissement en cinq ans. Soit un CA annuel d’au moins 2 M€. Pour les structures plus petites, la rentabilité est plus longue, mais les avantages environnementaux et en matière de conditions de travail peuvent justifier l’investissement.
« Le choix est cornélien selon les structures d’atelier. Ce qui est sûr : plus les ateliers sont gros et plus la rentabilité est claire et sereine », reconnaît la Voix des Carrossiers Français. Si les grands ateliers ont un retour sur investissement rapide, les plus petits doivent évaluer l’intérêt de l’investissement au regard de leur politique RSE et de leur vision à long terme. Une réflexion qui se poursuivra lors de la prochaine réunion prévue de l’association le 27 mars prochain.

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