A+Glass : 30 ans et des engagements
Le réseau de vitrage fête en 2022 sa trentième année d’existence. Avec 10 % de parts de marché, l’enseigne continue de démontrer la solidarité qui règne entre ses membres – les épisodes de grêle de l’été en témoignent – sa fidélité aux apporteurs d’affaires et son engagement auprès du monde caritatif.
« Trente ans, c’est pas mal et dans une entreprise, c’est un parcours du combattant pour y parvenir », reconnaît Pierre Pérez, fondateur d’A+Glass en 1992 avec sa fille, Marie-Pierre Tanugi de Jongh, présidente du directoire du réseau. Le carrossier de métier, alors dirigeant d’Axial, a eu le nez fin en sentant débarquer Carglass avec ses gros souliers de succursaliste. « Je ne souhaitais pas que le marché du bris de glace échappe aux acteurs historiques du vitrage : les carrossiers eux-mêmes et les poseurs de pare-brise », rappelle Pierre Pérez, défenseur acharné de l’artisanat qui a lui-même œuvré durant des années à la Chambre des Métiers de sa région. Et d’ajouter : « heureusement que des assureurs avec qui les relations étaient bonnes au départ ont vu d’un bon œil que les artisans conservent une part de ce marché ».
Relations humaines privilégiées
Aujourd’hui riche de 530 centres (dont 48 % sont adossés à une carrosserie mais dont l’activité est bien distincte), qui emploient plus de 1 800 collaborateurs au total, et fort de 100,2 M€ de CA sur un marché évalué à 1 Md €, l’enseigne a pu constater la solidarité et l’entraide entre ses centres au cours des très nombreux épisodes de grêle de ce printemps-été 2022. En effet, les établissements A+Glass des régions les plus touchées ont reçu des renforts de la part des centres des régions épargnées par les intempéries. Une nécessité car les assureurs et les mutuelles ont orienté en priorité les véhicules sinistrés vers les ateliers de vitrage pour permettre à leurs propriétaires de retrouver rapidement leur mobilité, occasionnant un surplus d’activité soudain.
Pour la direction de l’enseigne, l’une de ses principales forces dans ses relations aux apporteurs d’affaires est que l’entreprise n’a pas changé de visage depuis trente ans : il s’agit toujours d’un réseau familial avec les mêmes dirigeants qu’autrefois. « C’est l’osmose entre nos apporteurs d’affaires, nos fournisseurs et nos adhérents qui donne corps à notre slogan : "le travail bien fait" », plaide Nelly Pérez, directrice du réseau. Et de rappeler qu’aucun des fournisseurs d’A+Glass n’a fait défaut durant les moments les plus tendus de ces derniers mois, et que les donneurs d’ordres se sont montrés souples durant ces événements.
Quelle considération des donneurs d’ordres ?
Néanmoins, Pierre Pérez entend faire comprendre à ces derniers que les réalités d’hier ne seront sûrement pas celles de demain dans l’univers de la réparation-collision. « Nous sommes à peu près sûrs que rien ne sera plus jamais comme avant. Quelles seront les marges ? Quelle sera la marge de manœuvre des entreprises, avec l’inflation du carburant, du gaz, de l’électricité ? Cela influera, espérons-le, sur les décisions des donneurs d’ordres au moment d’ajuster les prix par rapport à la réalité du terrain », plaide le fondateur d’A+Glass. « Il y a déjà des donneurs d’ordres qui s’en rendent compte car certains ont mis en place des forfaits inflation », commente Nelly Pérez.
Et le dirigeant de préciser que les réseaux structurés comme A+Glass sont eux aussi à même de faire des choix, quitte à trancher dans le vif. Charge « aux réseaux les plus respectueux de travailler avec les assureurs qui le sont aussi : peut-être que 90 % des donneurs d’ordres resteront nos interlocuteurs et que nous ne travaillerons plus avec les 10 % restants », ose même Pierre Pérez. Voilà qui est dit, sur un marché où les titres de propriété pourraient bouger très rapidement – lire notre article sur la probable vente de Mondial Pare-Brise et Glass Auto Service – et où la durabilité et la fiabilité d’un réseau comme A+Glass s’avèrent rares.
Une enseigne engagée
La fidélité d’A+Glass se mesure aussi à la récurrence de ses actions auprès du monde caritatif. L’enseigne continue de marcher au profit de l’association de lutte contre les leucodystrophies, ELA, de parrainer "Clowns Z'hôpitaux" et de faire des maraudes au profit des sans-abris le soir. Sans compter son engagement au profit de l’environnement par le biais de l’entreprise à mission Beezou, qui promeut les ruches en entreprise et démocratise l’apiculture. Avec elle, en bonne enseigne toulousaine, A+Glass contribue au projet Rugbee, lié à l’engagement pour la préservation de la biodiversité à travers le sport. En 2023, en effet, la France accueillera la Coupe du Monde de rugby. En attendant, Toulouse a accueilli, fin août dernier, le Village Rugby. L’occasion de sensibiliser le grand public au rugby et à la biodiversité.