
Emil Frey France s’est « armé pour poursuivre sa conquête »

L’empire tentaculaire du groupe séculaire né en Suisse en 1924 ne cesse de s’étendre et de se rationaliser.
Emil Frey France, ce sont 296 concessions (auto et moto), 5,2 Md€ de CA*, un ancrage dans les véhicules industriels, une industrialisation militarisée du reconditionnement VO, de l’import avec Mitsubishi, Subaru et TVS, et bien sûr la prise de joyaux sur les terres indépendantes avec Flauraud en 2017 et Barrault/MGA en 2022. Ce levier de la pièce IAM est-il d'ailleurs pleinement actionné par chaque concessionnaire qui pourrait encore être tenté de privilégier la pièce d’origine constructeur ? À en croire les équipes au sein d’Emil Frey France, il n’y a plus de dogme. Chacun sait qu’il peut accéder facilement à cette pièce multimarque via le catalogue Mecasystems de Flauraud et sur lequel les pièces MGA ont été intégrées. Elle est également présente dans tous les forfaits après-vente Autosphere et alimente les CRVO. En 2024, toutes les activités retail d’Emil Frey France ont été rassemblées sous la bannière “Groupe Autosphere” : concessions, centres Autosphere (VO, carrosserie, esthétique, centre de relation client à distance, centre de location et ateliers).
*32 marques, 215 000VN/VO écoulés en 2024 (730 000 interventions après-vente en 2023).
Des synergies pour partir en conquête
Ce regroupement a trouvé sa place au sein des villages autos où l’optimisation des surfaces est de rigueur. Groupe Autosphere se juxtapose aux côtés de ses marques VN et VO, de ses activités logistiques (Barrault à La Teste-de-Buch, Dispro à Poitiers…), entre autres.
Dispro : « Notre promesse, c’est le zéro stock pour nos clients »
Un pôle unique à usages multiples qui créée de la synergie, également exploitée à Clermont-Ferrand et Tours. « Nous nous transformerons encore. Notre taille critique nous permet même d’accélérer. Nous nous sommes armés pour poursuivre notre conquête… », estime ainsi Damien Wisniewski, directeur de la stratégie APV et PR.
« La réactivité de l’écosystème Autosphere cassent les codes »

Via Groupe Autosphere, avec 113 230 véhicules écoulés en 2024, Emil Frey France a vendu 90 853 VO l’an passé dans son réseau de concessions. Le VO représente 23 % de son activité sur un CA global de 5,2 Md€ (dont 1,41 Md€ en après-vente/PR). Chaque reprise est évaluée (expertise et FREVO) et part systématiquement en reconditionnement dans l’un des trois CRVO du groupe (sauf s’il est repris par un enchériste)... Exemple immersif au cœur du récent pôle automobile d’Emil Frey France de La Teste-de-Buch (33), inauguré l’an passé. Le village de 10 000 m2 est une savoureuse juxtaposition de marques, en VN (BYD, BMW/MINI), en VO avec un centre après-vente multimarque Autosphere, en logistique PR avec Barrault. Et c’est bien cette mutualisation qui créée la synergie, déjà exploitée à Poitiers, puis déclinée à Clermont-Ferrand et Tours. « Nous suivons les principes fondamentaux du commerce selon lequel pour bien vendre, il faut bien acheter ! Le multimarquisme est un formidable outil qui nous permet de travailler sur une palette large en termes de clients et de produits (âge et segment). Cela nous permet de générer des leads et de les qualifier, de bénéficier à l’échelle nationale de plus de 400 VO mis en commun en permanence. Notre puissance de feu nous permet d’acheter tous les véhicules que nous voulons pour doter nos stocks. La seule condition est de rentabiliser ces achats par des ventes rapides. Mais à ce stade, c’est l’expérience de nos vendeurs qui intervient », lance Christophe Jan. Pour le responsable d’exploitation Groupe Autosphere, « la fluidité des flux et la réactivité de l’écosystème en place cassent de toute façon les codes habituels, permettent des rotations de stocks rapides et satisfont tout aussi vite le client final. »
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