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Stellantis : un statut d’agent en deux temps

Muriel Blancheton
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Stellantis Peugeot

Le constructeur assure que la rentabilité du réseau sera au moins équivalente, sinon supérieure, avec son nouveau contrat de distribution, mais il reporte son application générale à 2024. Seuls trois pays testeront la nouvelle formule en avant-première, dès le 1er juillet 2023. 

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Ainsi, toutes les concessions autrichiennes, belges et néerlandaises seront les premières à basculer sous le contrat d’agent commissionnaire. Un choix assumé par Stellantis car la maturité de ces trois marchés sur les financements et les services aux clients est plus élevée qu’ailleurs. Il faut aussi donner un temps de maturation supplémentaire à un contrat qui aura provoqué pas mal de sueurs froides aux groupes de distributeurs européens, même si 200 d’entre eux participent depuis deux ans à 50 groupes de travail pour gérer les crispations.

Parmi ces points d'achoppement, la data et le fichier client, la prise en charge des coûts et la conformité du contrat d’agent au droit européen. La rémunération du concessionnaire sur la vente VN, qui représenterait 25 % de la rentabilité d’une concession (40 % en pièces et services, 25 % en VO), a été évacuée par le constructeur qui évoque un niveau de commissionnement connu à l’avance par le nouvel agent et des simulations comparatives entre chaque pays et chaque marque prouvant des niveaux de profits équivalents voire supérieurs à l’existant. D'après un sondage réalisé par Mobililans en octobre dernier, les sujets épineux englobaient également la politique commerciale, la cession du fonds de commerce, la prise en charge des coûts spécifiques à l’activité et la maîtrise du négoce de véhicules d’occasion. 

Mais quoi qu’il en coûte, les dates de programmation sont définies : au 1er janvier 2024, les marques premium Alfa Romeo, DS Automobiles, Lancia et les VUL des dix pays d’Europe où le groupe est représenté passeront en mode agent. Et en 2027, ce sera le tour des marques généralistes, avec un contrat définitif. Reste à savoir combien d’investisseurs auront lâché le groupe d’ici là ou seront définitivement sortis de l'écosystème. Stellantis s’attend à une diminution d’au moins 24 % d’entre eux puisque 85 % commercialiseront en juillet au minimum deux marques et 55 % en auront trois. Si 20 % des 1200 sites français devrait s’effacer, la représentativité des marques ne serait pas en jeu d’après le groupe, qui mise sur les synergies d’un multimarquisme redécoupé en fonction des territoires et des besoins. 

Muriel Blancheton
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