Atac Pièces Auto maintient sa trajectoire ascendante

Jérémie Morvan
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Atac Pièces Auto

Bon exercice 2023 pour le distributeur Atac Pièces Auto, qui a enregistré une croissance de près de 9 % pour 33,5 M€ de CA...

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N°28 TOP 100 - « L’année a été bonne et, s’il y a encore eu un peu d’inflation sur le début d’exercice, cette performance est essentiellement due à nos progressions en volume », estime Frédéric Derouck, directeur des achats et du développement Atac Pièces Auto. Une année portée par le besoin croissant en entretien du parc roulant – attentisme des consommateurs en matière d’achat VN oblige – mais où le dirigeant a toutefois noté une demande croissante en matière d’alternatives prix aux pièces premium. « Les MDD se sont développées, au point qu’elles représentent sur certaines lignes de produits jusqu’à 20 % des ventes », ajoute-t-il. En parallèle, il observe une multiplication des solutions digitales à destination des pros (Mister-Auto, Autodoc Pro, Vroomly). Mais si les collections de pièces et les prix semblent alléchants pour les ateliers, reste la question du délai de livraison… Atac Pièces Auto mise ainsi sur une flotte de quelque 70 véhicules de livraison pour être au plus vite et au plus proche des clients réparateurs. Bien campé sur sa logistique centralisée (plateforme à Orléans alimentant treize sites en région Centre, trois en Bretagne et deux dédiés aux batteries), le distributeur maintient le cap sur cette stratégie « qui sera vraisemblablement le modèle de demain ».

Retour à la normale

Sur le S1 2024, le dirigeant a vu le marché revenir à la normale : « Si l’on reste sur un marché en progression, celle-ci correspond davantage aux années pré-Covid. Mais le besoin en entretien de meure, ce qui nous permet de consolider notre progression après deux très bonnes années [N.D.L.R. : le groupe avait terminé 2022 à + 17,4 %]. Les prix se sont stabilisés ; il va falloir regarder les volumes, qui progressent encore sur S1, mais dans une moindre mesure qu’en 2022-2023. » La tendance devrait se poursuivre sur le second. Si les élections législatives favorisent l’attentisme des automobilistes, cette conséquence impactera positivement l’entretien du parc. Pour peu que de nouvelles mesures fiscales ne viennent pas rogner le pouvoir d’achat, auquel cas « la demande vers des produits moins chers va s’amplifier et tirera le marché vers le bas ». Dans ce cadre, les équipementiers devront bien réagir pour ne pas voir leurs volumes de pièces premium significativement baisser…

Nouvelle ère des garages

Le groupe anime aussi 22 garages Technicar Services. Il travaille à ce que les adhérents remplissent les conditions pour adopter le label Expert Eco Mobilité et « entrer dans cette nouvelle ère de la mobilité qui conjugue écologie et économie ». Quant aux mutations de marché annoncées vers le VE, Frédéric Derouck reste serein : « les ventes montrent que çela ne marche pas complètement. Mais il faut se préparer à ces nouvelles technologies et sensibiliser nos réparateurs en ce sens. »

Jérémie Morvan
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