
Atac Pièces Auto réoriente son flux logistique

Face à la poussée des acteurs du e-commerce, le distributeur leader de la région Centre-Val-de-Loire, a repensé son organisation.
N° 27 du Top 100 - Il en est convaincu : la montée en puissance des e-commerçants PR, « qui s’appuient exclusivement sur des plateformes centrales de livraison » pour servir notamment la clientèle pro, va transformer durablement le schéma logistique de la distribution de pièces. Frédéric Derouck, directeur des achats et du développement du groupe familial, a voulu anticiper une mutation qu’il estime inexorable en repensant son organisation logistique. Dorénavant, il livre directement les garagistes depuis la plateforme centrale d’Orléans (6 000 m2) en H+1, sans passer par la case magasin local.
Avantages : optimiser le service, réduire les manipulations de pièces et donc gagner en productivité. L’occasion aussi de repenser la fonction de ses treize magasins de proximité. « Ils continuent de servir au comptoir et se recentrent sur la valeur ajoutée de points d’appui technique pour les professionnels. Outre s’appuyer sur les compétences de nos équipes déjà en place, cela permet de contrecarrer nos difficultés de recrutement. »
La clientèle des particuliers réinvestie
Un rôle des magasins repensé qui permet aussi de soutenir le second axe stratégique : l’amplification du CA à particuliers. « Atac se réoriente pour rééquilibrer notre clientèle vers le particulier, qui y représente déjà 40 % et qui continue de croître. » Sa conviction : le particulier étant plus regardant sur les prix que sur la marque, avoir une off re équivalente en tarif et produits, notamment grâce à la MDD, permet de répondre à son attente. Car s’il est client des sites de vente en ligne, il est aussi attiré par la réassurance d’un magasin connu localement où il peut bénéficier de conseils et d’un suivi en cas de problème.

Une collection réadaptée
Pour mettre en musique sa stratégie, Atac a dû également repenser ses collections jusqu’à récemment encore très axées sur les marques premium, en décuplant son offre en marques privées. Si les MDD peuvent d’ores et déjà représenter jusqu’à 20 % des ventes sur certaines lignes de produits, « leur part continue de croître dans nos stocks et notre CA. Mais cela se fait sans cannibaliser les ventes premium. En fait, c’est du gain pur de parts de marché. Aujourd’hui, nous avons l’offre pour servir des demandes qu’avant nous ne pouvions honorer », se réjouit-il.
Son organisation revue, Frédéric Derouck est optimiste quant à son futur bilan 2025. « Le business n’a pas été bon sur le premier trimestre, mais depuis avril et avec des mois de juin et juillet excellents, nous avons rattrapé notre retard. On progressera probablement légèrement en volume en 2025. La réalité est qu’après des années post-Covid avec des croissances extraordinaires, on revient aujourd’hui à un étiage normal », conclut-il.
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