Barrault maille envers et contre-tout

En fin d’année dernière, le groupe Ragot/ Barrault entrait (avec le fournisseur MGA) dans le périmètre du numéro un de la distribution VN européenne Emil Frey, vendu par un Charles Taris aspirant à un repos mérité. Celui qui avait fait revivre Barrault cédait un groupe en plein développement affichant une progression de 20 % pour frôler les 63 M€, « aidé pour un bon tiers par l’inflatio n», mais aussi par un réseau passé de 50 à 61 de magasins en propre (26 centres il y a cinq ans !) 

Entrer dans la galaxie Emil Frey a donc été une vraie bouffée d’oxygène pour Barrault qui ne manquait déjà pas de souffle. « Nous travaillons depuis cinq ans à construire une couverture nationale. L’arrivée du nouvel actionnaire permet d’accélérer l’expansion en montant à une dizaine d’ouvertures par an – notre seul frein étant aujourd’hui de trouver les hommes pour animer de nouveaux magasins – contre cinq à sept avant », décrit Stéphane Peronnet, encore directeur général de Barrault et aux manettes de ce déploiement géographique (au moment de l’interview de Zepros), qui est appelé à prendre des fonctions aux achats IAM du groupe européen pour être remplacé par Stéphane Drouillard qui cumule donc dorénavant ces fonctions de DG de Barrault et de Flauraud.

Pays de Loire, Centre-Val de Loire, Nouvelle-Aquitaine, PACA – « qu’il faudra encore mailler» –, l’Occitanie, les Hauts-de-France avec une ouverture à Seclin en novembre 2022 et une seconde à Lys-lez-Lannoy... « Les secteurs ouverts peuvent encore être densifiés. Nous estimons que pour couvrir correctement un département, il faut entre trois et six sites. À 600 sites, on pourra commencer à se calmer ! » 

Reste que sur le premier semestre de cette année, ce sont déjà neuf sites d’ouverts ! Un format de petits magasins de proximité qui a eu l’air de plaire à l’actionnaire et qui l’a adoubé et même choisi comme modèle pour le développement des magasins Flauraud.  « Le pragmatisme du groupe est très appréciable, avec des équipes qui travaillent dans l’optique de ne pas fragiliser les résultats. Il ne vient donc pas pour casser le modèle », note Stéphane Peronnet.

Et dans cette logique d’efficacité et de dynamique commerciale, il a été décidé de stopper le projet d’agrandissement de la plateforme de Niort, qui n’était plus dimensionnée pour absorber la croissance. Niort restera donc une plateforme régionale qui s’intégrera dans le dispositif logistique global d’Emil Frey.

Si l’on ne parle pas encore de synergie entre Barrault/Flauraud et le dispositif IAM du groupe européen, on commence bel est bien à penser optimisation.