Rebaptisé, Odis-Toledif poursuit son cap

N°19 Top 100 - Deux indépendants qui s’offrent un destin commun par prise de participation croisée.  « C’est une vraie association qui est très efficace. Notre métier demande des savoir-faire et des compétences techniques. Bruno Bonnet a une connaissance exhaustive de la peinture en carrosserie auto et industrielle. Cela apporte une vision de vrai spécialiste aux équipes Odis dédiés à notre activité peinture », explique Laurie de La Motte. Toledif réalise 6 M€ de CA via ses deux sites, l’un dans la périphérie d’Orléans (45), l’autre de Tours (37). Au sein de ce dernier, Odis a installé son activité pièces et fournitures industrielles pour créer Odis Val de Loire. Une concrétisation rapide du regroupement qui appelle d’autres développements.

D’ores et déjà, le business peinture d’Odis-Toledif a bénéficié de cette force de frappe renforcée en affichant une croissance de 10 % (13,8 M€) sur 2023, en intégrant le CA de Toledif. « Et les synergies jouent dans tous les domaines. L’activité peinture a été boostée en Bretagne, Normandie et Pays de la Loire. L’harmonisation des partenariats avec nos fournisseurs peinture et d’un CA consolidé nous confère plus de poids en tant qu’acheteur. Sur le terrain également, avec une force de vente mutualisée de 45 commerciaux répartis sur nos trois activés. Et nous avons commencé à y ajouter des spécialistes métiers, ouvrant de nouveaux services d’accompagnement. En peinture par exemple, avec le lancement d’un service d’audit des carrosseries pour les aider à gagner en rentabilité. Même démarche pour l’activité industrielle. Nous avons également mis en place une équipe spécialisée en EPI. » Toujours en peinture, Odis-Toledif a lancé, Black Boost, une marque propre en parapeinture, qui sera bientôt complétée par une gamme de peinture industrielle. « C’est encore récent, mais très prometteur. » Un dispositif complet en peinture qui vitamine le développement réseau avec plus de 60 carrosseries animées.

Au total, le « nouveau » groupe Odis-Toledif se donne un élan qui se concrétise déjà sur S1 2024 qui s’annonce en croissance « réelle par gain de pdm et plus uniquement boostée par l’inflation », tient à préciser Laurie de La Motte. Et pas question de ralentir pour la suite avec le projet de croissance externe afin d’affiner son maillage, avec l’ouverture programmée de deux nouveaux points de vente en 2025, associant l’ensemble des trois activités.

Autre développement en cours : le renforcement de la digitalisation. D’ici la fin de l’année sera finalisée une plateforme e-commerce proposant l’ensemble du panier Odis-Toledif. Une expérience digitale déjà initiée sur la vente de pneumatiques en appui de la vente magasin. « Les ventes de pneus doublent tous les ans, avec la vente en ligne qui est le canal principal. Le digital est aussi un moyen de réussir à faire une marge suffisante en paramétrant le service au plus juste. » Le groupe a bien l’intention de capitaliser sur cette mutualisation des forces pour avancer vite.