Retour à une dynamique commerciale « conquérante » pour AAG France

« Nous avons changé de managers, pas d’organisation ni de cap ! », lance Thomas Tabiasco. Le nouveau directeur général d’AAG France, ex-directeur financier Europe, passe par une nécessaire explication des mouvements opérés à la tête de l’organisation française officialisés mi-janvier par Franck Baduel, le CEO Europe. Ainsi, Éric Girot – après 17 années au sein du groupe dont 10 ans à ce poste – lui a cédé sa place. Thierry Dufour a quitté la direction générale des opérations filiales, remplacé par Steven Jouve (directeur de région Grand Sud jusqu’alors). Et Laurent Attal a quitté ses fonctions à la direction commerciale, remplacé par Marc Ripotot (directeur achats et marketing).

Thomas Tabiasco évacue immédiatement les points de tension ou simples questions que suscitent ces changements. « Il ne s’agit pas d’une volonté de prise en main des affaires françaises par l’actionnaire GPC, il s’agit d’une décision interne. AAG a toujours eu des objectifs de rentabilité, c’est vrai. Donc lorsque les réalisations ne répondent plus aux attentes, des changements s’opèrent inévitablement. Le marché français demeure une priorité pour le groupe, nos récentes acquisitions et nos puissants investissements dans nos outils logistiques le démontrent. Nous allons même accélérer la cadence », affirme le dirigeant.

Ce dernier pense notamment à la plateforme automatisée First, dont le démarrage est prévu au second semestre (lire ici) et son élargissement en pièces de carrosserie et vitrage, mais aussi au renforcement par acquisitions de l’activité Pièces de réemploi pour alimenter Back2Car sur ce marché en pleine expansion. Plus généralement, la poursuite des achats, après celui de Paris Pontoise Poids Lourds (lire ici) début janvier, est actée, signifiant d’ailleurs que d’autres distributeurs sont déjà dans son viseur.

Mais Thomas Tabiasco souhaite également rebondir sur l’importance des adhérents indépendants, qu’ils soient Groupauto, Précisium ou Pièces Auto. Des relais sur le terrain national qu’il souhaite relier à la puissance de l’organisation internationale.

« Il n’est pas question de se couper d’eux, ni d’empêcher les achats directs auprès des fournisseurs partenaires, ni de les obliger à vendre du NAPA et tout ce que l’on peut entendre… Il est clairement question de les intégrer pleinement dans notre stratégie. Ce sont des indépendants. Ce ne sont pas des actionnaires mais nos partenaires. Chaque mot compte. Et si certains ont ressenti un manque de proximité avec le groupement, mon job est de remettre celle-ci au cœur du jeu », insiste le directeur général qui prône le retour à certains fondamentaux : simplicité des messages à faire passer et principe du « client d’abord ».

Depuis 2017, année du rachat d’AAG par GPC, le management français a porté des dossiers assez lourds, reconnus par tous : réorganisation des filiales avec leur regroupement au sein de grandes entités régionales, rationalisation de sa distribution avec trois marques contre cinq auparavant (Groupauto, Precisium et Pièces Auto), déploiement de NAPA, des plateformes Préférence, du concept Nexdrive et investissements conséquents en logistique avec l’outil First (Lire ici).

Et c’est bien ce travail de fond accompli depuis cinq ans qui permet aujourd’hui à Thomas Tabiasco d’annoncer l’arrivée d’AAG dans une nouvelle ère. « Je souhaite un dynamisme commercial conquérant, à la hauteur de notre outil logistique, de notre stock, le plus complet en France, pour servir nos clients distributeurs, réparateurs et grands comptes. Avec cet objectif clair : celui de nous positionner en tant que numéro un de la distribution en France », conclut Thomas Tabiasco, dont le but est de remettre les équipes « talentueuses et motivées en conquête, assurer leur bien-être au quotidien tout en véhiculant des axes clairs et stimulants ». À suivre.