LKQ-VHIP : La France maillée mais pas encore filialisée

Pour encore améliorer le niveau de service, il reste à la filiale française du leader européen de la pièce à redimensionner le hub lyonnais. D’ici l’an prochain, le stockage devra passer de 70 000 à 130 000 références et ainsi porter le même niveau de stock que le hub bruxellois de Vilvorde, qui livre encore 35% du CA réalisé par la France. Le nord de la France sera toujours livré de Belgique, mais avec Lyon musclé, les livraisons sur le Centre et le Sud devraient gagner en efficacité « et permettre de réduire les coûts de transport », précise Peter Vanosmael, le directeur général de LKQ-VHIP France. 

Satisfecit donc pour Peter Vanosmael qui boucle ainsi l’un des trois axes de sa feuille de route. Un socle logistique qui se fait puissant levier de croissance contribuant également à un encourageant + 12 % sur 2022. « Il est impératif d’exploiter les investissements faits sur les nouvelles régions via le développement du business, mais aussi le recrutement de nouveaux partenaires distributeurs (Business Partner Network) qui ont passé le cap des 100 BPN cette année, avec dix de plus implantés dans la zone des nouveaux entrepôts .» Mais pour répondre à la légitime ambition du leader européen sur la France, le DG France doit également ajouter le pilier croissance externe via des acquisitions. Un chantier lancé l’an passé toujours en devenir... 

« Côté projet ,on n’a pas à se plaindre ! » Programme bien pourvu pour 2023 : se mobiliser sur la croissance externe, rentabiliser les dépôts et développer les nouvelles régions. Pour appuyer son développement, il compte aussi sur un élargissement des gammes de produits déjà diffusées sur le Benelux : peinture, pneumatique mais aussi pièces de réemploi, « dans l’ADN de LKQ qui, outre la Suède, vient de racheter un recycleur aux Pays-Bas ». Et bien sûr, pour être dans l’actu, LKQ pousse sur la MDD (Optimal, Starline et ERA). « Aujourd’hui, 30 % du volume de vente est fait par nos marques privées. Et le ratio MDD/ premium devrait encore augmenter, avec l’intégration de la famille “filtration” en Optimal et “essuyage” en Starline », décrit Peter Vanosmael.

La dynamique est donc là pour le groupement, qui avance une progression de 20% du CA sur le premier semestre 2023, ce qui laisse un 13% de croissance, défalqués les 6-7% d’inflation appliqués sur les produits.