Environnement cabine : petit ultraviolet deviendra grand

Romain Thirion
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LAMPE UV IRT HEDSON

Le marché du séchage peinture, autrefois dominé par la technologie infrarouge, voit depuis quelques années l’émergence de la technologie ultraviolet. Mais sa progression est relativement lente. 

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« Le gros du marché reste le sécheur infrarouge. Son usage est aujourd’hui généralisé alors que le séchage UVA est encore un marché à développer. Les produits, et notamment les apprêts, à séchage UVA sont plus onéreux : on parle de 2,5 fois plus cher que les apprêts traditionnels », précise Lionel Rodrigues, directeur de la division automobile du fabricant de cabines Omia. Car l’UV est surtout destiné à la réparation rapide et donc aux petites surfaces.

« C’est un marché en devenir. Nous nous positionnons sur les lampes UV davantage pour marquer notre présence sur ce marché. Et en UV, l’important est plus d’avoir l’offre que d’en faire une source de revenu. Car la réparation rapide n’est pas facile à mettre en œuvre sur le terrain : il y a quand même un écart entre le discours et la réalité des faits », regrette Christophe Marconnet (Anest Iwata). Mais le fabricant japonais a déjà dans sa gamme une lampe UV qui couvre un spectre de longueur d’onde beaucoup plus large que les autres lampes du marché et dont les ventes pourraient vite décoller.

Une dynamique indéniable

Même si le séchage UV se concentre aujourd’hui sur les petites surfaces, il n’empêche que les volumes de vente croissent fortement d’une année sur l’autre. Car les constructeurs et fabricants de peinture privilégient de plus en plus les technologies à séchage rapide, auxquelles l’UV répond parfaitement. « La dynamique est pour l’UV. Et côté environnemental, la technologie est plus efficiente. Le produit est beaucoup moins gourmand en énergie. La taille des sécheurs UV est aussi plus petite, même si nous parvenons à réduire l’occupation d’espace aussi en infrarouge grâce à nos systèmes de rails, de pivots, mais ça n’est rien comparé au gain de place d’une lampe UV portative », souligne Linus Ekfeldt (Hedson).

Avec les difficultés énergétiques actuelles et la hausse des prix dans le secteur, l’orientation vers l’UV pourrait bien s’accélérer. « Nous pensons que d’ici 5 à 10 ans, les ventes de sécheurs infrarouge seront minoritaires. Aujourd’hui, nous montons d’ailleurs de plus en plus de machines en qui combinent UV et Infrarouge. Ce qui permet de sécher deux types d’éléments en même temps », précise le directeur d’IRT. Chez Anest Iwata, l’offre existe aussi : « nous avons un outil qui se présente sous la forme d’un combiné avec une lampe UV 1kW et une infrarouge 1,5kW », explique Christophe Marconnet. Qui reconnaît toutefois que ce type de combinaison n’est pas suffisamment entré dans les mœurs pour séduire une majorité de carrossiers…

Romain Thirion
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