123 Pare-Brise vend 51 % de ses parts au Suédois Cary

Romain Thirion
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Centre 123 Pare-Brise

Le réseau de vitrage succursaliste le plus dynamique du marché français vient de céder la majorité de son capital à l’un des principaux spécialistes européens du bris de glace. De quoi permettre au groupe scandinave de prendre enfin pied dans l’Hexagone.

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Et de dix pour Cary Group ! À travers cette opération d’ampleur, officialisée ce jeudi 9 janvier, le géant suédois de la réparation de bris de glace (douze enseignes au total) et de la réparation-collision (douze marques également) fait de la France le dixième pays couvert par ses réseaux. Des conquêtes réalisées pour la plupart au cours des cinq dernières années. De tous les grands marchés ouest-européens, seule l’Italie lui résiste encore. Dans notre pays, le groupe détenu par les fonds CVC Capital Partners et Nordic Capital a trouvé un relais de choix à travers 123 Pare-Brise. Avec 129 centres 100 % intégrés à date de l’acquisition, le réseau est l’un des plus dynamiques de l’Hexagone en termes de développement et de relation client, puisqu’il a de nouveau été distingué en 2024.

La rencontre de deux ambitions

Depuis sa création en 2020, l’entreprise a conquis une majorité des régions de France, compte désormais un peu moins de 900 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de plus de 100 millions d’euros. « L’acquisition de 123 Pare-Brise représente une étape clé dans l’expansion de notre groupe en Europe. Le marché français du vitrage automobile, englobant la réparation, le remplacement et l’étalonnage, est essentiel au développement de notre présence sur le continent. Nous sommes particulièrement impressionnés par la croissance rapide de 123 Pare-Brise, la qualité de ses services et l’excellence de son réseau d’ateliers », confirme d’ailleurs Anders Jensen, P-DG de Cary Group.

Les fondateurs d’123 Pare-Brise, Norbert Sibert, Alberic Bienvenu et Ludovic Vaesken, se félicitent de l’opportunité que représente cette opération. « Cette alliance nous permettra de bénéficier des ressources et de l’expertise du Groupe Cary pour continuer à améliorer nos services, à élargir notre présence sur le marché français et à poursuivre notre lutte contre des pratiques douteuses comme les fraudes à l’assurance ou la surfacturation parfois constatées dans le secteur », déclarent-ils. Pour rappel, comme d’autres réseaux de vitrage non agréés par les compagnies et mutuelles d’assurance, 123 Pare-Brise n’a guère goûté l’offensive médiatique lancée par ces dernières en fin d’année 2024 et entend faire savoir qu’elle s’appuie bien sur les barèmes constructeurs et sur une politique commerciale mesurée.

123 Pare-Brise vise PACA et l’Île-de-France

Pour Albéric Bienvenu, directeur général d’123 Pare-Brise, cette opération n’est pas qu’une simple acquisition mais bien « la rencontre de deux groupes : l’un de dimension européenne et en forte croissance, l’autre dans une très forte dynamique sur le marché français ». Une progression qui ne devrait pas se calmer en 2025 puisque 43 nouveaux sites doivent ouvrir durant les prochains mois pour très vite porter le réseau à 170 centres. « Nous avons commencé à mailler la zone Provence-Méditerranée et allons la densifier au premier semestre, avant de développer la région parisienne dès la mi-2025 », ajoute-t-il. Ces deux zones représentent 30 % de l’activité nationale en matière de réparation et de remplacement de pare-brise.

Un développement pleinement laissé à l’équipe dirigeante actuelle d’123 Pare-Brise, Cary Group n’ayant pas pour coutume de chambouler les organisations en place des sociétés qu’il rachète. D’autant que la direction historique de l’enseigne s’est fait une grande spécialité de trouver les hommes et les emplacements nécessaires à ses bonnes performances. « Pour acquérir une envergure nationale, il faut des moyens mais aussi trouver les bons sites et créer de l’appartenance, ce que nous savons faire. En revanche, l’apport de Cary Group va nous permettre d’être plus forts dans nos relations commerciales avec les assureurs et nous soutenir au mieux sur des sujets-clé comme la RSE, la supply chain ou la sécurité informatique », souligne Albéric Bienvenu.

Romain Thirion
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